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Sydrielle
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Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia]

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Emilia D. Kent
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyMar 15 Nov - 2:24

Dans le long couloir, on peut entendre des pas résonner. Rien qu'avec ce son on peut décrire chaque sentiment qui tourmente la personne qui les émets. Colère, haine, rage et même un sentiment de révolution. Peu à peu dans ce long passage, une silhouette apparaître, c'est une silhouette zvelte que l'on pourrait confondre avec un fantôme tant sa démarche se fait ténébreuse. Pourtant, elle est loin d'être juste un esprit, elle est bel et bien humaine et il aurait même été préférable que cette personne ne soit que le fruit d'une réminiscence du passé. Cette ombre noir s'avance dans le couloir à pas rapide mais qui paresse lent par quelqu'un d'extérieur tant sa présence se fait ressentir par toutes autres personnes qui la croise, une présence que tout le monde qualifie de terrifiante. De tout les points de vue, cette fameuse silhouette n'a rien d'amical et pourtant, elle représente une personne importante ici bas.
Tandis qu'elle s'avance, ses yeux vert, qui aurait put être éclatant et pétillant, se font de plus en plus assombrir par la colère qui la ronge. Ses bottes montante de cuir véritable et d'une extrême qualité lui remonte jusqu'au genou, un pantalon de tissu d'une grande qualité prend le relais et remonte sur une ceinture faites également de cuir vient finir la partie basse de son habit. Le haut de son habit est formé par un chemisier de soie surplombé par une longue cape à capuche d'un marron simple. Tout a été pensé pour être un habit de voyage. Ce long couloir qu'elle parcourt est empli de dorures et parures valant une fortune. Passant par le long tapis rouge aux bords dorée aux lustres éclairant tout l'édifice disposés à 10 mètres les uns des autres.
Sur les murs ont peu voir nombreuses peintures et à mi-chemin un tableau plus grand que les autres est accroché. Il représente plusieurs personnes qui semblent former une famille. Deux adultes y sont représentés, un homme très imposant avec une chevelure blonde platine étincelante et aux yeux vert morne ainsi qu'une femme au visage doux et aux traits fins qui se tient à ses côtés, ses cheveux sont d'un noir profond accompagnés d'yeux gris, il émane de ces deux personnes une prestance royale. Devant eux se trouvent trois enfants ayant les même yeux et cheveux que l'homme qui sourient joyeusement, les deux plus jeunes sont des jumeaux, il est impossible de ne pas le savoir tant ils se ressemblent même s'ils sont du sexe opposés. Le plus grand des trois sourit avec une tendresse plus adulte que les deux autres. Quand à la dernière personne elle se tient aux côté de la femme, c'est une jeune femme qui détient les mêmes cheveux noirs de la femme et aussi frisés que cette dernière. Ses yeux émeraude ne sont pas aussi pétillant que les trois autres enfant et son sourire est plus commercial et fade que le sourire vivant des autres. Son expression est aussi fade que celle de l'homme et pourtant la femme a sa main sur l'épaule de la demoiselle tandis que son autre bras et ballant au côté de l'homme. Elle est l'aînée de toute la fratrie.

La silhouette s'arrête à la hauteur de ce qui ressemble à un portrait de famille et lit le petit encadrés d'or en dessous. Il indique "Le roi Guavard aux côtés de sa femme Juny entouré de ses trois cadets Zephiel, Guinevère et Atristin ainsi que sa fille aînée Emilia." La silhouette fait claquer sa langue contre son palais et observe ce tableau de manière hautaine, avec médisance. Elle sort une petite dague de son dos et la pante violemment dans la tête du roi de cette contrée avec son regard assassin puis elle l'enlève pour la replanter une fois, deux fois, trois fois, quatre fois avant de la diriger vers l'aînée de ce semblant de famille. La dague vient se planter sur le sourire figé de la jeune femme et y dessine une croix. La silhouette s'acharne sur ce sourire.

<<Arrête de sourire... Traînée...>> Susurre l'ombre avec une voix rauque tout en retirant la dague et continuant son avancée dans le couloir.

Le frottement de ses vêtements résonne de plus en plus fort alors qu'une grande porte se dessine devant la silhouette. Ce frottement amplifié symbolise également la montée de colère qui passe dans la gorge de la silhouette, elle a envie de hurler sa haine au monde mais elle semble se retenir... Pour le moment tout du moins. Cette grande porte mène sur la pièce la plus importante de ce grand édifice d'autre l’appellerai la salle du trône ou la salle d'écoute mais elle l'a surnommé elle-même la purge. Elle se positionne devant, l'ombre affiche un air sévère et les gardes devant la grande porte osent à peine la regarde ce qui lui provoque un rictus sarcastique. Elle s'avance dignement jusqu'à la porte et même si les gardes tentent de l'arrêter en invoquant le fait que des invités de marques sont présent, elle ouvre tout de même la porte en grand, son rictus remplacé par une mine sérieuse et pourtant complètement imprégné la folie haineuse.
La pièce très éclairée comporte le même tapis rouge que dans le couloir mais beaucoup plus majestueux, il mène tout droit à un escalier fait de marbre et en haut de cet escalier siège le trône fait de bois de pin délicat emplit de cristaux tous plus précieux les uns que les autres ainsi que des coussins de velours verts. Un trône beaucoup moins riches et plus petit mais tout aussi fin et délicat se trouve à côté, c'est le trône de la reine.
Les deux adultes vus plutôt sur le tableau sont assis majestueusement sur ces deux sièges. Devant eux se trouvent deux hommes aux couleurs de cheveux roux criard, un plus jeune et l'autre est semble-t-il plus âgé si l'on s'en réfère aux rides sur son visage. Ce beau petit monde semble paisible jusqu'à l'arrivée de la silhouette.
La reine se lève brusquement tandis que le roi fronce les sourcils. Les deux hommes se retournent surpris qu'une telle entrée soit faites alors qu'ils sont ici en tant qu'invité de marque auprès de sa majesté. Les iris bleu du jeune homme roux rencontre celle émeraude de la silhouette et arque un sourcil. Elle n'y prête aucunement attention, s'avance très vite et très près des escaliers du trône, fait une révérence respirant l'ironie et regarde de haut l'homme assit.
Un léger silence se fait avant que la jeune femme ne prenne la parole.

<<Comme je n'ai pas été invité alors que je suis l'actrice principale de toute cette affaire, je me suis permis d'entrer en scène sans votre accord, Ô grande majesté. Crache la jeune femme avec un ton empli de grâce.
-Emilia, appelle moi Père comme tu le fais d'habitude. Répond l'homme d'un ton très calme.
-Veuillez m'excuser votre Majesté, mais je ne le puis vu la situation dans laquelle je me trouve. Je pense, avec toute sincérité, que je n'ai point de père à ce moment précis.>>

Le père de la jeune femme fronce les sourcils et s'exaspère de la situation.

<<Que puis-je faire pour toi, mon enfant? Reprend il, ignorant la remarque désobligeante de sa fille.
-Oh... Comme c'est surprenant, vous vous intéressez à votre enfant votre Majesté. Je n'aurai jamais pensé cela de vous.
-Je ne vis que pour mes enfants ma très chère Emilia.>>

Elle ne peut s'empêcher de lâcher un rire ironique face à la réplique de son "Père". Rire auquel il réagit par un redressement hostile de son corps.

<<Vous vous en préoccupez tellement que vous offrez votre fille aînée tant aimée au premier venu. Que c'est drôle! Répond la fille en ouvrant les bras comme pour montrer toute l'incohérence de cette situation.
-Emilia..! Couine sa mère en observant les deux hommes derrière sa fille.
-Emilia. Votre insolence dépasse les bornes. Je ne saurai tolérer de tel propos de ma demeure. Dit le roi dont la mâchoire se sert.
-Demeure qui doit être mienne! A la condition que je ne sois pas marier à un lord d'une autre contrée!
-Toutes femmes doit être marié, mon enfant...
-L'âge de mariage est passée depuis longtemps, si là avait été votre intention dès le départ vous n'auriez pas tardé pour me marier. Mais là est le problème, vous avez peur de donner votre pouvoir à une personne telle que la mienne. Je ne suis plus assez bien pour vous car vous savez que je ne serai pas le petit pantin de vos magouilles de bas étage et que je régnerai sans écouter vos loyaux mais pourtant trop vieux et trop stupide conseillers! Vous êtes juste entrain de me vendre pour faire une alliance incongrue et sans intérêt! Le royaume de Pherae n'a jamais été dans vos projets d'alliance importante! C'est simplement une campagne avec un peu de pouvoir! Ne me parlez pas d'amour avec cette bouche infâme!>> S'empresse de répondre Emilia avec une voix grave et coléreuse.  

Le roi frappe du poing l'accoudoir et se lève. Il vient de sortir de ses gonds. Sa mère cache sa bouche avec ses mains, surprise des propos trop irrespectueux envers le roi quand même il fût son père.

<<Il suffit de vos enfantillages Emilia! Ai honte de tes propos car chaque contrée est importante quand il s'agit de puissance! Dit le roi sur un ton d'exaspération, menaçant clairement sa fille.
-Ma vie n'est point un enfantillage! Je ne suis pas une marchandise! Le pouvoir me revient de droit! Crie la jeune femme aux yeux émeraude.
-Si je puis me permettre... Dit le vielle homme aux cheveux roux vif, je pense que vous dénigrez un peu trop ce royaume, princesse Emilia.>> Dit-il sur un ton calme.

Emilia se retourne vers l'homme, un air dubitatif sur le visage visiblement surprise de l'intervention que venait de faire l'un des deux hommes. Le roi se rassoit, il sait qu'il doit se calmer.

<<A qui ai-je donc l'honneur?
-Je suis Sieur Elmer et voici mon fils Sieur Eliwood. Je suis le marquis de Pherae et bientôt mon fils me succédera. Nous sommes ici pour nous entretenir à propos de l'union de nos deux royaumes et du... mariage par la même occasion.
-Oh...>>

La princesse s'avance doucement vers eux.

<<Alors c'est cette personne à vous m'avez promise, votre Majesté?>>

Doucement, très doucement elle se rapproche d'eux, elle détaille le jeune homme de son regard perçant. Plutôt beau garçon, il pourrait faire chavirer beaucoup de demoiselle à la recherche d'un amour avec un beau prince charmant. Ses traits fins et ses yeux bleus clair lui ont été gâtés par la nature.
Un léger rictus se dessine sur le visage de la jeune femme avant de se transformer en sourire amical à son attention. Le jeune homme semble se détendre, il lui plait? Elle s'arrête juste devant lui.

<<Je dois reconnaître que vous avez bon goût votre Majesté. Peut-être est-ce là le peu d'estime que vous pouvez m'accorder? Aucune cicatrice sur ce visage, bien. Mais...

Un silence de plomb s'installe et Emilia dégaine la petite dague qu'elle cachait jusqu'alors dans sa ceinture et attaque à une vitesse folle le fils du marquis de Pherae. Un bruit de deux épées qui s'entrechoquent se fait entendre dans toute la salle du trône. Le père du jeune homme avait arrêté la dague de la princesse, le fils était tombé à terre tentant d'esquiver le coup de la jeune femme et les deux parents royaux étaient entrain de descendre avec grande détresse.

-Malheureusement pour vous, vous êtes tombé sur la pire femme qu'il soit! Dit elle avec un regard qui montre un certain déséquilibre chez elle.
-EMILIA!>> Hurle son père en se rapprochant dangereusement de sa fille.

Les gardes de la salle de hâte autour du Marquis et de son fils pour les protéger. Emilia s'éloigne vite du viel homme protégeant son fils et rit de plus belle.

<<Avec ceci, les fiançailles sont rompus, n'est-ce pas? Qui laisserait son fils épouser une sombre folle meurtrière?! Reprend Emilia en se désignant.
-Emilia! Je ne puis tolérer un seul de vos gestes de plus! J'en ai assez! Il faudra ce qu'il faudra mais vous épouserez ce jeune homme et vous partirez loin d'ici! Le pouvoir n'est pas fait pour une femme telle que toi!>> Répond le roi sur le coup de la rage que provoque sa fille.

Le roi s'approche hostilement de sa fille tandis qu'elle fronce les sourcils, cette fois c'est son épée qu'elle dégaine et qu'elle pointe vers son père. Son regard se fait grave.

<<Je vous ferez tomber! Déclare la princesse. Je vous détrônerez et reprendrez le trône et le pouvoir qui me revient de droit! Qu'importe les moyens à utiliser. Jamais vous ne contrôlerez Emilia Danna Kent! Héritière du trône de Elibe et fille aînée de la famille royale! Je vous tuerez, votre Majesté!>> Déclame-t-elle en reculant.

Elle s'enfuit de la salle du trône sous le regard ahuri de toutes les personnes présentes dans cette pièce, sa cape volant en même temps que son corps. C'est ainsi que commence l'histoire de Emilia.


Alors qu'elle sort du château en pleine course poursuite avec les gardes, elle se retrouve dans le noir, elle ne sait pas où elle est. Elle voit alors son ex-fiancé devant elle, elle est paralysée. Il pose sa main sur son épaule et lui attrape le menton, ses cheveux roux viennent chatouiller le front de la princesse.

<<Quand bien même tu t'enfuiras, tu seras destinée à mourir comme on t'as ordonné de le faire. Je vais prendre tout de toi, ton pouvoir, ta virginité, ton statut, ta vie. Tu ne seras qu'une bonne mère et épouse qui dédiera ta vie à faire des enfants et à me regarder régner. Tu n'as aucun pouvoir!>> Dit-il avec une voix lointaine.

Les iris de Emilia rétrécissent, la peur la prend aux tripes et elle se débat de toutes forces malgré son état de paralysie. Elle le pousse violemment et il tombe à terre comme il l'a fait dans la salle du trône. Elle sort sa dague tremblante sa dague et assène des coups au jeune homme avec une violence peureuse. Du sang lui éclabousse le visage et l'aveugle.

<<Jamais! Jamais! Jamais! Jamais! Vous ne m'aurez pas! JAMAIS!>> Crie-t-elle devant le sourire victorieux qu'affiche ce foutu noble.



Soudain, Emilia se réveille, toute suante, sa dague à la main. Elle se redresse rapidement tout en reprenant son souffle, elle se balance l'eau qui se trouve près de son lit d'auberge sur la figure pour se redonner de la contenance. Elle reste debout devant la bassine pendant quelques minutes avant de jeter un coup d’œil à la fenêtre. La nuit tombe et elle entendant l'animation de l'auberge en soirée commencer à créer un vacarme.
Elle regarde son reflet dans la fenêtre de sa chambre.
Cela fait plus d'un an qu'elle s'est échappé du château et est l'instigatrice de plusieurs rébellions dans le royaume d'Elibe mais personne ne qui elle est, personne ne l'a découvert, elle grimpe pas à pas vers le coup d'état qu'elle planifie depuis bien avant son départ du château. Elle ne perdra pas face au roi, face à son père, face à sa vie.

<<Mes cheveux sont trop long...>>

Sans scrupule, elle coupe sa chevelure corbeau se faisant alors un carré inégale, laissant tomber une dizaine de centimètre de cheveux à terre.

<<Il est temps de partir à la recherche d'information.>>

Elle enfile sa cape, elle place la capuche de sorte à ce que l'on ne distingue que très peu son visage et claque la porte de sa chambre.
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Alix Roy
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyMer 14 Juin - 18:14

Le soleil sombrait sur l’horizon, et ses derniers rayons teintaient d’une ocre sanglante les pierres inégales la vieille muraille d’Opir, une ancienne citadelle de l’est du royaume, qui avait protégé les terres alentours des assaillants des contrés voisines des siècles plus tôt. Dans la cité, les échoppes couvraient leurs marchandises, et fermaient leurs volets après un dernier coup d’œil suspicieux, lancé plus par habitude que par véritable méfiance, à la rue. Les fumés des ateliers cessaient peu à peu, laissant derniers lambeaux grisâtres flotter quelques temps dans le ciel changeant avant d’être dispersé par les premiers vents de la nuit, et leurs portes béantes déversaient dans les rues des flots d’ouvriers épuisés. Derrières les centaines de fenêtres, de timides lueurs de bougies commençaient à paraître, comme pour guider les plus sage vers chez eux, et orienter les autres vers les tavernes, où l’alcool insipide et bas de gamme commençait à sortir des tonneaux pour assommer les esprit éreintés, qui passeraient sans doute par le quartier des filles de joies, qui n’allumeraient leur lampes que plus tard, économisant autant que possible leurs chandelles pour l’arrivée de leurs clients, qui repartiraient, pour s’écrouler dans une rue boueuse.
C’est ainsi que fonctionnait Opir, comme bien d’autres cités dans le royaume. Si le crépuscule était pour beaucoup le signe de la fin de la journée, il était pour d’autre l’aube de la nuit, qui enveloppait, telle une lourde chape de brume leurs identités.


Plusieurs mètres sous la terre, ce changement de rythme annonçant l’arrivée prochaine de la lune n’avait pas échappé au voleur. Allongé dans les ténèbres les plus totales, sur une paillasse moisi, ce dernier laissait tous ses sens en alerte, près à capter la moindre information venant d’au dessus de lui. La sortie des hommes de la manufacture situé à une dizaine de mètres de là ne lui avait pas échappé, mais il était encore trop tôt pour sortir de sa tanière. Se mêler aux innombrables passants circulants en ces heures dans les rues d’Opir ne l’aiderait en rien. Malgré toute ses ruses, et ses déguisements, sa stature était bien trop différente de celles des ouvriers de ces forges de l’est qui battaient le métal de longues heures durant chaque jour avec de lourds marteaux, ce qui les avaient rendu trapu et solide, et pour la large majorité, bossu avant l’âge. De plus, tout membre du corps de garde avec un peu de plomb dans la cervelle évitait de se retrouver coincés dans ce flot humain, préférant arpenter la ville de leur pas ferreux lorsque celle-ci s’était enivré, histoire de pouvoir grappiller sur leur passage quelques pièces qui leur permettrai à leur tour de prendre du bon temps à la fin de leur service avant de rentrer à la caserne.


Alix ne se rendormit pas, ses activités l’ayant habitués à ne se contenter que de quelques heures de repos, il n’avait plus sommeil. Mais dans l’atmosphère humide et lourde des souterrains, il ne se sentait guère d’humeur à se lever. Somnolant donc vaguement sur sa paillasse, le jeune homme se laissa aller à ses pensées, et comme on aurait pu s’y attendre dans cet air sombre propice aux mauvais rêves, il replongea dans son passé…

Il n’était pas un assassin. Pas vraiment, ou du moins c’était ce qu’il se plaisait à continuer à croire. Si il avait déjà tué ? Dans sa profession, la question ne se posait même pas. Si voler une vie était rarement le but de ses escapades nocturnes, il n’avait jamais hésité à faire couler le sang lorsque sa sécurité avait été mise en danger.
Et puis, avant d’être une figure aussi connue qu’aujourd’hui dans le monde de l’ombre, il avait bien fallu se faire un nom et une place. Et parfois, même après s’être éloigné de cette… spécialité, il avait accepté quelques contrats. Ce qui motivait ses choix ? Peu des personnes connaissant son nom et ses capacités ne s’étaient posé la question, mais personne n’avait véritablement trouvé la réponse. Parce que c’était quelque chose qu’il gardait au plus profond de lui, enfouit au fond de son cours, sous les cadavres et les crimes qui avaient été son quotidien lors de la dernière décennie. Le gardant en vie en vue de pouvoir enfin, enfin, accomplir sa vengeance.


A cette pensé, ses poings se serrèrent avec rage, au point d’en faire blanchir ses phalanges. Alix se força à respirer profondément pour se calmer, et peu à peu, la colère qui avait envahit son sang reflua doucement, et le voleur se détendit peu à peu. Mais c’était trop tard, l’adrénaline qui avait brusquement envahit son sang lui avait rendu toute sa lucidité. Il se leva, et revêtit dans l’obscurité une légère cote de maille, dissimulé sous un gilet de cuir qui lui permettrait de ranger dans les multiples poches qu’elle contenait, tout le matériel qu’il souhaiterait emporter. Le voleur si dirigea ensuite sans la moindre hésitation vers la petite table sur laquelle il avait consciencieusement déposé ses armes, à l’exception de quelques lames discrètes qui ne le quittaient que rarement. Vérifiant leur état d’avantage par réflexe que par réelle nécessité, il s’arma lentement, attrapa sa cape qu’il enroula sur ses épaule, et sorti de la salle souterraine qu’il verrouilla avec une vielle clé qu’il glissa ensuite dans sa poche.

Son pas silencieux parcourut les couloirs obscurs pendant une vingtaine de minute, avant que le jeune homme n’oblique brusquement pour finir face à un cul de sac. Ses doigts aveugles glissèrent sans hésitation sur le mur, et les lèvres du voleur s’étirèrent en un mince sourire lorsqu’il entendit le déclique significatif. Il fit pivoter le panneau avant de le remettre en place, et de se tapir près de la porte en bois vermoulu de la cave poussiéreuse dans laquelle il était arrivé. L’oreille tendue, attentif au bruit de la rue, il attendit que cette dernière soit à peut près silencieuse pour finalement sortir.


Alix avait ôté son bandeau, trop reconnaissable à son goût, et dissimulé son œil droit derrière de longues mèches qu’il avait ramené devant son visage, afin qu’aucun détail particulier ne se remarque trop au sein de cette foule. Car malgré sa fatigue, cette dernière avait bien trop l’habitude de la misère pour être sous estimée. De plus, tout comme il se faufilait dans cette masse humaine, n’importe qui pouvait en faire autant.
Rester discret restait ainsi la meilleure solution.

Si quelqu’un était parvenu à suivre la silhouette du voleur à travers la ville, il aurait été stupéfait par ses capacités. Tantôt homme d’arme à la large carrure, dont on s’écartait avec crainte, tantôt un apprenti maladroit et hébété, courant à en perdre haleine sur les pavés, poursuivit par les rires des passant. Tantôt jeune Lady égarée, dont la beauté qui attirait les regards curieux et les sourires intéressés, tantôt vieillard vouté auquel on facilitait le passage pour sa démarche boiteuse et hésitante.
L’expérience d’Alix à laquelle s’ajoutait une certaine souplesse de corps et d’esprit, et surtout une silhouette androgyne expliquait la facilité apparente de cette manœuvre lorsque le hors la loi la réalisait. Cependant, le voleur était pressé, et savait que la rumeur de sa présence ne s’était pas encore répandue sur la ville, si bien que ses déguisements et ses déplacements n’étaient pas aussi perfectionnés qu’ils auraient pu l’être, et qu’un observateur habile et entrainé aurait pu le filer.
Mais les sens qu’Alix étaient restés aux aguets, et ces derniers lui assurèrent que personne ne le suivait.


La nuit était tombée depuis quelques heures lorsque le voleur pénétra enfin dans une taverne. Malgré l’heure, il n’y avait guère de clients, mais l’atmosphère, le regard acéré du barman et l’attitude méfiante des personnes attablées ne trompaient pas. C’était un repère pour les gens comme eux, toujours à la frontière de la loi, voir carrément de l’autre côté. Des règles très strictes régnaient dans ces lieux, et ceux qui ne les respectaient pas risquait gros, Alix lui même ne les avaient jamais transgressées. Zones neutres, de repos, d’information, d’alliance et de tout ce que dont les magouilleurs de la cités pourraient avoir besoin se trouvaient là, de même que plusieurs portes de sorties dans différents coins de la ville, garantissant la sécurité.

Mais toute sécurité avait un prix, ce dernier se paya lorsque le voleur jeta sur le comptoir deux pièces d’or pour payer les deux verres que le barman vint poser pour Alix et l’informateur à la table duquel il était venu s’asseoir.

« Alors, t’as des infos pour moi ? »


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Emilia D. Kent
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyJeu 15 Juin - 23:46

Adossée contre un mur d'une ruelle à l'abri des regards, la femme scrute et prête attention à tous les détails qui l'envahissent.
Des centaines de bruit de pas se répercutent dans les oreilles aux aguets d'Emilia. C'est l'heure d'affluence à Opir. L'heure où tout les travailleurs des mines et des forges sortent d'une longue et dure journée de travaille. Le dos voûté, les yeux laissant transparaître une fatigue sans nom et un affaissement des épaules qui démontre une lassitude face à leur condition. Ces travailleurs ressemblent à des morts qui n'ont que pour consolation l'alcool et les danseuses en tenues légères des tavernes. Sur le continent d'Elibe, la puissance économique vient de ces travailleurs exploités. La femme tique. Voilà ce qu'elle voit depuis plus d'un an, le royaume de son père.
Emilia pense, pense à ces femmes aux foyers qui doivent supporter leur mari fatigué et l'enthousiasme des enfants un peu trop bruyant. Une ville pauvre, délabrée et minières. Tout ce qu'il y a de plus malfamés se trouvent à dans cette ville. Toujours sur leur garde, volets et fenêtres fermés très peu de temps avant le couché du soleil. On ne rode pas la nuit dans Opir, pas si on ne fait pas parti du réseau. Tanières de beaucoup de guildes de voleurs, assassins et de mercenaires mais qui possèdent l'un des plus gros réseau d'information souterrain de tous le continent. L'endroit parfait pour la jeune femme. Chaque conversations avaient de fortes chances de receler une information intéressante pour son projet. Alors elle écoute chaque mot prononcées par les travailleurs, les commerçants, les (très rares) touristes téméraires, les enfants, les femmes, les hommes.
Les yeux émeraudes d'Emilia bouge lentement mais avec une observation de ce qui l'entoure minutieuse. Elle n'écoute plus que les mots qui sortent de la bouche des passants et des personnes peu discrète.

« V'la t'y pas que j'allais m'couper l'bras t'sais... » Inintéressant.
« Si j'l'attrape c'te fiotte ! » Une bagarre ? Une grande gueule ?
« Et là, j'l'ai prise comme ça là...Aaaargh. C'était génial ! » Vulgaire.
« ...Expulsé j'te dis. Aucune compassion ces pourritures. » Triste réalité.
« Eh toi connard ! Fiotte ouais ! » La grande gueule de tout à l'heure.
« Ma femme me trompe... Cette salope... » 'Tu ne la combles pas assez' Pense Emilia.
« REVIENS ICI FIOTTE. LA PIE ROUGE TE REGARDE ! » Inconscient, on ne prononce jamais ce genre de nom en pleine rue. Mais...

Emilia se redresse et jette un coup d’œil depuis sa cachette sombre. L'homme qui hurle semble trop stupide pour espérer fréquenter le monde souterrain. Il se ferait tuer ou dépouiller si vite qu'il serait déjà ivre mort dans un caniveau après avoir tout perdu. Cependant, ce que remarque Emilia, ce n'est pas ce gros penaud mais bel et bien l'individu qu'il insulte de fiotte. Il a un léger sourire narquois sur le visage. Lui, cette personne, sait quelque chose. Il semble être fier intérieurement, fier de savoir qu'il a le dessus sur son agresseur sans que ce dernier ne le sache. Mais ce sourire est trop visible aux yeux d'éventuels espions et autres personnes aux grandes oreilles. Emilia en fait partie.
D'un geste agile, elle s'extirpe de la ruelle sombre et se dirige en toute discrétion mais en avec une naturalité étonnante vers l'homme. Elle le bouscule et s'excuse expressément avant de continuer sa route. Sa main sert la bourse pleine de pièce de ce sombre imbécile.
Elle entend crier derrière elle.

« Voleur ! Reviens ici espèce de rat ! » S'écrie-t-il à l'encontre de la jeune femme qui se met à courir de manière modérée pour qu'il ne la perde pas.

Esquivant tout les passants, elle se met à réfléchir. Serait-ce parce que les individus sont stupides ou parce qu'Emilia est chanceuse de ne tomber que sur des simples d'esprits ? D'une marche rapide, elle lance des coups d'oeil par dessus son épaule, l'homme continue de courir, comme un chien fou, dans le piège d'Emilia. Elle tourne à droite, à droite, elle continue en ligne droite puis une dernière fois à gauche. Elle venait d'entrer dans une autre ruelle. Un endroit sombre où personne ne va ni de jour ou de nuit. C'est le terrain de assassins. Tout le monde écoute ici et ce qu'Emilia veut, elle veut qu'on l'écoute maintenant.
Elle entend les pas sourd s'approcher de plus en plus, s'il fait parti du monde d'en dessous, soit il est nouveau, soit il a été chanceux de survivre. Elle tend son bras fin à travers la ruelle et avec une grande force, elle tire cet imbécile dans cet endroit et le balance à l'intérieur pour ainsi lui bloquer le passage. Elle lui balance sa bourse remplie de pièce d'or en pleine figure, il la prend sur le coin de l'oeil.

« Tu es le plus stupide du monde souterrain que je n'ai jamais rencontré. Le monde t'a jamais apprit de ne suivre personne ici ? Il regarde dans tous les sens, il sait qu'il est sur le territoire des assassins.
-Qu'est-ce que tu veux ? Crache-t-il.
-Parle. Sur la Pie Rouge.
-Combien tu payes ? »

Elle roule des yeux, elle prend soin de bien cacher son visage, elle veut qu'on l'entende mais qu'on la voit clairement. La jeune femme a prit soin de se mettre dans un angle mort. Elle enfourne un peu plus ses cheveux dans sa capuche et pose sa main dans son dos. Elle s'approche avec une lenteur qui on ne sait si elle est menaçante ou juste qu'elle correspond à son aura naturelle. Emilia l'attrape brusquement par les cheveux et lui pose couteau sur la gorge, prenant soin, de par sa position, de ne laisser aucun point faible.

« En échange de ta vie. Il déglutit.
-O-Ok. Mais éloigne ça.
-Pas avant que tu ais craché le morceau.
-Tu veux savoir quoi ?
-Il est en ville ? Il hoche la tête. Pour combien de temps ? Il répond à la négative. Depuis combien de temps ?
-Quelques jours...
-Tu sais où il est ?
-Il traîne ''là-bas''... »

Elle lâche brutalement les cheveux de l'homme et il s'écrase parterre. Elle lève les yeux et voit quelques ombres bougées. Parfait. Plus de personne seront au courant, plus cela attirera l'attention de l'intéressé. Elle sort de la ruelle, sans prêter attention aux gémissement de l'homme derrière. Ils ont vu qu'il avait de l'argent, beaucoup d'argent. Le sort de cet homme est dans ses propres mains, s'il veut survivre, il va falloir qu'il devienne plus intelligent. Elle retourne à son auberge, prenant soin que tout ses potentiels poursuivants la perde. Elle contact les gens de l'organisation.

* * * * * * * * * * * * * * * *

La nuit tombe sur Opir, il n'y plus un chat dans les rues. Emilia regarde d'un œil froid les rues désertées en à peine quelques heures. Tout ce qu'elle pouvait entendre depuis la fenêtre de sa chambre d'auberge était les hurlements provenant des tavernes alentour. Elle avait connu des villes plus actives durant son périple. Mais rien de reposant, elle ne pouvait pas relâcher sa garde une seule seconde, cela lui était impossible si elle ne voulait pas sombrer. Elle peut apercevoir de sa position des ombres dehors ici et là mais rien de très visible. Cela est tout à fait dans une ville comme celle-ci.
Les travailleurs ne sortiraient sans doute pas des tavernes avant d'avoir bien bu et que le soleil ne soit plus très proche de son levé habituel. Tout ce qu'elle avait apprit sur cette ville lui remontait à l'esprit. Première économie minière, surtout dans l'acier, le fer et le charbon. Plus petite concernant les forges. Les gardes ne sont que peu attentif à tout ce qu'il s'y passe, il ne sont là que pour voler de l'argent à des bougres ivre morts sur les trottoirs. Trottoirs mal entretenu, ville morne, pleines de dangers. Mais les plus grands états de ce continent y envoient régulièrement des espions à cause de l'activité souterraine très active. Des travailleurs sans emplois, des clochards, des expulsés et immigrés viennent s'y installer en grand nombre chaque année pour pouvoir ne serait-ce que manger en se faisant embaucher dans les mines et les forges. Pas besoin de cervelles mais que de la force brut.
Son regard coule sur une personne qui se mouve en direction de la tanière. L'activité souterraine. L'une des villes les plus prolifiques au niveau des réseaux d'informateurs. Moins du côté des activités plus meurtrières et immoral selon les lois actuelles mais qui possède un gros potentiel d’expansion. Un quartier de joie s'y trouve mais de ce côté, la grande ville d'Eavel possédait le plus grand réseau de prostitution du continent. Ils viennent parfois racoler à Opir mais les seules qu'ils y trouvent ne sorte pas de chez elles où sont bien plus dangereuses que le réseau de prostitution lui-même. Peu de trafic d'humain mais la ville d'Opir est plus communément appelé ''La déchetterie humaine''. Un grand nombre de mort par an à cause de ses activités économique éreintante. Les marchands d'organes se servent tout les soirs, résultant d'un corps trouvé découpé au moins tous les deux jours.
Très peu de trafic d'opium se fait dans la région, les travailleurs ne pouvant pas se payer la coûteuse substance. La capitale du royaume se charge à la perfection de rendre ce trafic rentable.
Emilia ferme les yeux et pense 'Presque la ville parfaite'. Si le réseau de drogue était présent ici, la ville serait le parfait repère à informations.

Ses yeux vert profond se lève en direction et elle scrute la lune pendant quelques secondes. Il est bientôt minuit. Elle jette un coup d'oeil à la table près du lit miteux de l'auberge. Dessus se trouve toutes ses armes. Des aiguilles acérées, non létale mais dangereusement efficace, des fumigènes fait à partir d'un gaz irritant et quelques nécessaires de premier secours. Elle se dirige vers la table et range tout son attirail minutieusement dans ses vêtements. Emilia pose son regard perçant sur une capsule grise, elle fronce les sourcils. Une capsule de poison, à utiliser au cas où un des membres se ferait embarquer. Un suicide pour ne pas parler. Elle la prend entre son pouce et son index.
C'est stupide.
Son but n'est pas de mourir mais de reprendre ce qui lui est dû. Si elle venait à mourir, ce serait une victoire trop facile pour cet homme. Ils ne l'auront jamais. Elle claque la capsule entre ses doigts et la poussière empoisonnée tombe délicatement à terre. Chaque grain avait été éclairé par la lumière doucereuse de la lune, les faisant ressembler à du cristal. Mais Emilia n'en a cure et fourre sa tête dans la capuche avant de sortir de la chambre. Cette chambre sent le moisi.

En sortant de l'auberge, l'air glacial de l'hiver proche lui fouette le visage, sans s'en rendre compte, elle se surprend à profiter de cet air frais. Son visage n'affiche aucune expression, elle venait de sortir en pleine nuit dans Opir, le moment le plus dangereux. Il ne faut rien laisser paraître.
Avançant avec rapidité dans les rues désertes de la ville, Emilia cherche à peine à se cacher. Tout le royaume souterrain est au courant de sa destination ce soir grâce à son action de cet après-midi. Mais elle doute que l'intéressé soit au courant. De ce qu'elle pu rassembler comme information sur lui, du très peu d'informations, elle sait pour sur qu'il ne sort que la nuit. Mais s'il entend parler d'elle encore après ce soir, encore et encore et encore et encore, il finira par changer d'avis. Même sans s'en rendre compte. Elle en est persuadée.
Le silence de mort qui règne dans la ville la plonge dans une profonde envie de tout balancer et de partir pour la capitale et tuer le plus grand problème de sa vie sans chercher à se trouver une légitimité à ses actes. Mais elle n'en fait rien, ce n'est qu'un soupir d'un rêve trop téméraire et surtout, très peu intelligent.

Cela lui prit une vingtaine de minutes avant de rejoindre la ruelle pour se rendre à la planque de l'informateur. Elle contemple la porte en bois quelques secondes. Cette porte est très vielle, des craquelures sont visibles sur tout son long, le bois semble mité et les bars de soutiens en fer sont complètement rouillées. Elle pousse la porte avec nonchalance et pénètre dans l'antre. Plusieurs regards se tournent vers elle. L'atmosphère pesante et menaçante se fait ressentir. La porte se referme toute seule derrière elle. Elle fait courir son regard sur la salle et y aperçoit sa cible. La femme se dirige vers le comptoir, balance quelques pièces en grommelant silencieusement le mot ''whisky''. L'homme du bar s'empare des pièces et pose son verre sur le bar. Elle s'en empare. Elle les scrute de loin.

* * * * * * * * * * * * * * * * *

L'informateur en face d'Alix le regarde et se met à murmurer.


« Oui. Semblerait-il qu'une personne te recherche. Les assassins l'ont vu dans leur ruelle demander des informations sur toi. Impossible de voir son visage. Il conclut. Avant de reprendre. Elle est ici. »
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyLun 26 Juin - 19:20

Les iris d’un écarlate mordoré du voleur parcoururent avec discrétion, mais précision les lieux, attendant que l’informateur prenne la parole. Ce dernier avait sans doute trainé dans les rues de la cité minière toute la journée durant pour ne manquer aucun fait, ni aucune rumeur, et avait également du faire le tour de ses contacts afin de pouvoir fournir au fameux hors la loi toute les information qu’il désirerait.
Ce n’était pas la première fois qu’Alix venait dans ces lieux, Opir était de par sa localisation le siège de nombreux trafic, et était ainsi l’endroit idéal pour revendre des marchandises volées, ou plus simplement pour trouver des commanditaires. La pauvreté de la cité en faisait une ville où le pouvoir était bien d’avantage basé sur l’argent que dans une grande partie du royaume, ainsi le système de pot de vin et de corruption était encore plus présent que dans le reste des Terres des Kent, ce qui créait ainsi nombre d’opportunités pour les jeunes escrocs, voleurs, assassins et autre hors la loi pour commencer à s’enrichir et se faire un nom.
 
Cependant, le jeune homme s’émerveillait toujours autant de l’astuce et de l’intelligence avec lesquelles ces repères étaient construit, à Opir ou ailleurs. De multiples légendes trainait, semblable dans toutes les cités, qu’un jour, un soldat avait fait le tour de toutes les habitations d’une ville sans jamais trouver l’une de ces planques. Et pourtant, le bar en question n’était pas spécialement caché, mais il pouvait sans le moindre problème se faire passer pour un simple bar un peu miteux, et Alix soupçonnait d’un des chefs souterrains de la ville glissant régulièrement une bourse aux culs ferreux les mieux placés pour qu’ils ne s’en approchent pas trop de certains quartier, laissant à leur imagination ce que ces coins pouvaient receler, tout en faisant en sorte qu’ils ne s’intéressent jamais à cet établissement en particulier.
Cette planque, comme toute celles de la ville et du reste pays, voir même celles des pays alentours étaient toutes régies par  des lois assez semblables, bien que l’autorité dépositaire dépendait des villes et des pays. C’était un paradoxe de voir ainsi toutes ces personnes ignorer volontairement les lois des différents royaume se plier ainsi à celles du monde souterrain, mais ce n’était pas le seul. Dans cet univers où la confiance était quelque chose de fragile, auquel très peu de personnes se fiaient, ce système était entièrement basé sur ce sentiment. En effet, pour entrer dans ce réseau qui dépassait aisément les frontières du royaume, il fallait y être introduit par un autre membre, qui se portait garant de votre silence pour cinq ans, et y laissait sa tête en même temps que la vôtre si le serment tacite était rompu. Ce qui expliquait que ces lieux n’étaient finalement pas aussi connus qu’ils auraient pu l’être, et que les voleurs de bas étages, et les petits escrocs se contentaient de la protection que leur méfiance et leur malignité pouvaient leur offrir, ou bien celle d’une bande ou même d’une guilde dans certaines cités.
 
 
 
Son regard rubis se perdit légèrement dans le vague en pensant à la personne qui l’avait introduit dans ces lieux, et qui lui avait ainsi ouvert une nouvelle porte, et offert des certaines, des milliers d’opportunités qu’elle n’imaginerait sans doute jamais. Quoique, puisque c’était elle, elle avait sûrement prévu ce qui allait se passer. Alix ferma les yeux : il ne devait montrer dans ces lieux aucune émotions, son visage resta ainsi parfaitement impassible tandis que ses pensées s’envolaient vers les temps jadis, profitant que son voisin savoure encore les dernières gorgées de son verre.
 
Erren. Tel était le nom de son Maître, celle qui l’avait prit sous son aile alors qu’il avait juste une quinzaine d’année et qu’il venait juste de fuir les terres où il était né et où il avait grandit. Elle était une voleuse de génie, imprévisible, malicieuse, téméraire, elle ne revenait jamais sur l’une de ses décisions, et n’abandonnait jamais personne. Toutes ces qualités avaient fait d’elle une légende dans le monde de l’ombre, ce qui avait également aidé Alix à se faire un nom, et encore aujourd’hui, une demi douzaine d’année après sa mort, il n’était pas si rare d’entendre son nom voler au travers d’une conversation. Elle avait été à la fois sa mère, sa sœur, sa tante, son amie. Elle avait été son Maître, dure et exigeante, mais juste et compréhensive. Il lui devait tout, et elle avait même essayé de le convaincre de changer de chemin, elle lui avait proposé de l’aider à réaliser son rêve, d’abandonner la voie du crime dans laquelle il s’engageait sans la moindre hésitation, d’oublier sa vengeance, et de vivre la vie qu’il avait rêver de vivre toute son enfance durant. Il avait refusé, et elle avait comprit.
Et si il y avait une chose qu’il regrettait encore maintenant, c’était de ne pas l’avoir accompagné dans sa dernière quête. Elle s’était mis en tête de trouver le trésor d’une légende populaire, et avait même réussit à trouver une carte et des informations suffisamment précise pour laisser entendre que le fameux trésor existait bel et bien.  Tout était prêt pour son départ, elle avait laissé sa fille à une amie apothicaire pour quelque temps, et lui avait proposé de l’accompagner. Et il avait refusé, et il s’en voulait encore pour cette décision. Pourquoi n’avait il pas laissé ses plans de côté pour quelques mois, pourquoi … Pourquoi ? Pourquoi n’était il pas parti à sa recherche lorsqu’il avait apprit la nouvelle ? Pourquoi n’avait il pas arrêter ses activités pour s’occuper de sa filleule, la fille d’Erren ?
Il n’avait aucune réponse. 
 
Il attrapa brusquement son verre, et le vida rapidement, chassant grâce à l’alcool ces pensées douloureuses. Pas maintenant. Il y penserait plus tard. Lorsqu’il serait à l’abris, loin de tous ces inconnus.
 
L’informateur vit qu’il venait de terminer son verre, et attrapa avec sa langue la dernière goutte de liquide avant de commencer. Il résuma rapidement ce qu’il se passait en ville en ce moment, les quelques plans en cours, et les rumeurs divers qui parcouraient les différents quartier de la cité minière. Il évoqua également l’un des responsables important du trafic de drogue qui avait mentionné une mission, mais ne développa guère d’avantage au vu du regard glacial que lui envoya Alix. Il avait sans doute bien peu de principe, mais il y avait deux choses que le jeune homme haïssait profondément : c’était la drogue et l’esclavagisme.
 
Ce dernier avait parlé à voix basse, mais le voleur se doutait que la majorité de ses paroles n’avait pas échappé aux autres personnes présentes dans la pièce. Une silhouette encapuchonnée poussa la porte et pénétra dans la planque. Assit de manière à avoir la vue la plus globale possible de la pièce, Alix détailla le nouvel arrivant qui prit place au bar, avant de se retourner vers l’informateur, gardant toujours un œil sur le nouveau client, qui s’était penché vers lui pour lui murmurer d’une voix presque inaudible :
 
« Semblerait-il qu'une personne te recherche. Les assassins l'ont vu dans leur ruelle demander des informations sur toi. Impossible de voir son visage. Elle est ici. »
 
Comme si il s’agissait d’un code, la femme au bar –car c’en était bel et bien une- se leva pour venir s’asseoir en face de lui. Son visage à présent visible n’était pas inconnu au voleur, qui n’aurait sûrement pas su dire où il l’avait aperçu, ce n’était pas un visage qu’on oubliait aisément. Il détailla la jeune femme encore quelques instants, la nervosité qu’il percevait chez l’informateur appuyant son intuition.
 
 « Ne parlons pas ici. » Déclara-t-il en se levant tout en faisant un signe au barman. Ce dernier hocha la tête, et sorti de derrière le bar pour activer un panneau dissimuler dans une boiserie, indiquant par quelques gestes à Alix l’itinéraire à emprunter parmi le couloirs labyrinthique semé de multiples portes afin d’accéder à la salle qu’il leur allouait, lui glissant quelques mots pour la sortie tandis qu’une bourse changeait de main, indiquant également d’un geste à l’informateur qu’il pouvait y aller après lui avoir jeté quelques pièces.
 
Le trio s’engagea dans le couloir obscure, illuminé simplement par quelques pierres fluorescentes toutes les dizaines de mètre, et s’arrêtèrent finalement devant la porte indiquée par le Barman. Alix fit signe à la jeune femme d’entrer et la suivit dans la pièce, allumant une petite moitié des bougies disponibles à l’aide de briquet d’amadou. Si d’apparence, il ne semblait prêté aucune attention à la jeune femme, il ne ratait cependant pas le moindre de ses mouvements.
Ignorant la table et les chaises présentes, il s’adossa à la porte, face à la jeune femme qu’il détailla sans se gêner, repérant sous ses vêtements les armes qu’elle pouvait porter.
 

 « Qu’est-ce que tu me veux ? »
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyMer 12 Juil - 2:41

Lorsque l'informateur lève les yeux vers elle, Emilia se déplace doucement et s'assied sur la chaise en silence, détaillant de plus près le fameux assassin. Malgré la capuche qui cache la quasi totalité de son visage, la femme distingue les mèches blondes qui chute dans son capuchon ainsi que les yeux rouge étincelant. Un physique qui se repère facilement, mauvais point pour un voleur, mais qui marque les autres ce qui est un bon point pour la reconnaissance dans le milieu. Mais si Emilia est présente ce n'est pas pour le juger sur ses bons ou mauvais point car elle sait déjà ce qu'il vaut. De toute manière, s'il a réussi à se faire un si grand nom dans le domaine c'est que l'homme est loin d'être un incompétent. 


Emilia détaille ses faits et gestes mais elle n'y voit que très peu de choses, elle est pourtant douée pour déceler le moindre petit détail mais il semblerait que le voleur soit un expert pour cacher toutes traces de sentiments. Ce n'est pas pour faciliter la tâche d'Emilia mais ce n'est pas non plus pour lui déplaire. Dans ce monde, la moindre faiblesse est fatale. Elle peut le comprendre mais il est bien plus aisée pour elle d'avoir à faire à des personnes qui croient encore que le monde peut être encore en paix et remplis de bons sentiments. Au moins, les belles paroles fonctionnent avec eux.Ceux qui n'y croient plus sont plus ardu à convaincre et ne sont intéressés que par un sentiment de liberté et de richesse.
L'un entraînant l'autre. Un monde aussi peu vertueux les font arrêter de croire en la lumière mais ils sont la source de l'ombre dans laquelle ils croient. Ils entraînent ceux qui y croyait vers cette ombre qu'ils veulent, au plus profond d'eux-même, éradiquer. Mais c'est ainsi que fonctionne le monde, c'est un cercle vicieux dont nous sommes incapable de nous échapper car nous voulons avoir raison plutôt que tort.


Le voleur dit alors qu'il faut aller ailleurs. Emilia est d'accord. Bien que la discrétion est d'ordre, elle ne se fait pas d'illusion, les oreilles attentives de cette auberge n'ont raté aucunes miettes de cette conversation. Même si elle semble peu informative, un informateur décrypte très bien chaque information, geste et regard dans une conversation comme celle-ci. Une chose était sûre pour tout ceux qui sont présent dans cette auberge : une personne cherche à prendre contact avec La Pie Rouge et ce n'est jamais bon signe. Et cette personne n'a pas hésité à livrer un type friquer aux mains des assassins juste pour une seule information. Ce n'est pas bon signe mais si elle n'avait pas autant attiré l'attention peut-être aurait il été impossible d'entrer en contact si facilement. Et le temps est ce qui lui manque. 


Suivant en silence le barman et le voleur, Emilia jette des coups d'oeil à tout ce qui l'entoure. Elle est déjà venue ici auparavant de nombreuses fois. De nombreuses fois elle avait failli se faire tuer ici bas mais toutes les tentatives ont échoués. Les torches sur les murs rendent la lumière irrégulières de par leur distance et à chaque nouvelle lumière la jeune femme se concentre plus sur les gestes du voleur. Toujours aucun signe. Ses yeux vert émeraude suivent tout mouvements avec une certaine lassitude et son expression reste neutre. Ils arrivent prêt d'une petite porte en bois. 


Emilia pénètre dans la pièce ainsi que le voleur. Elle regarde fixement le barman s'en aller et refermer la porte. La femme s'assied et continue pendant quelques secondes d'écouter les pas de l'homme s'en aller au loin. Elle pense une seconde de plus.



« Qu'est-ce que tu me veux ? »


Emilia relève les yeux. Elle soupire légèrement.


« N'y allons pas par quatre chemin. » Elle commence avant de relever la tête, on peut voir partiellement son visage, elle a fait cela exprès. Elle compte l'utiliser à ses fins quand même. « Je pense que tu dois être au courant qu'un coup d'Etat se prépare pour renverser le roi. »


Elle s'arrête une seconde ou deux pour se lever et pouvoir le regarder droit dans les yeux.


« Je n'ai aucunement l'envie de te demander de te battre pour la paix. C'est stupide. » Elle bat agite sa main. « J'ai besoin d'un mercenaire pour me faire accéder au trône. Etant l'une des fomentatrices du coup d'Etat, j'ai plus de chance d'y accéder mais je ne suis là que depuis peu. Je n'ai même pas les 5 ans requis alors on doute de moi. Je dois éradiquer ces doutes. » Elle s'arrête en entendant un bruit, laisse le silence planer puis reprend, plus bas. « Ce n'est pas mon intention de me battre pour un idéal. Mais seule, je ne peux pas y arriver. C'est ici que je requiert ton aide, j'ai besoin qu'on me voit comme la parfaite sauveuse, la chevalière en armure d'or de ce pays. Et si quelqu'un appui tout ce que je fais, répands le mot que je suis celle qui faut pour ce pays. A force de le rabâcher encore et encore, ils finiront par le prendre pour vérité. »


Elle retourne se rasseoir mais ne le quitte pas des yeux.


« Si c'est moi qui fait courir le bruit, ce ne sera que des mots en l'air. Me vanter de mes faux actes héroïques n'apportera que plus de soupçons. Je dois avoir un allié dans ce tissu de mensonge. Quelqu'un qui sait y faire. Quelqu'un qui sera là pour épauler ce plan. Je pourrais me débrouiller seule, je trouverais forcément un moyen mais tu es mon plan A. Un mercenaire qui ne pourra pas essayer de me prendre la vedette et qui sera là en cas de problème car c'est ce qu'est un mercenaire tant qu'il est payé. » Elle s'arrête là.
« Quand au paiement... Si le plan se déroule comme prévu je te laisserais l'accès au trésor publique. Tu prendras le butin que tu veux. Je me fiche de l'argent. Je veux juste le trône. »


Elle se tait de nouveau.


« Et si le plan échoue... Tu pourras faire ce que tu veux de moi. Me tuer, me vendre ou même m'accuser de trahison pour t'attirer les bonnes faveurs du nouveau roi et recevoir ton dû. Mais si ce plan échoue, tu auras moins de 15% de chances de recevoir ton dû. »


Elle finit enfin l'explication de son projet et reste fixée sur lui avec un regard froid, dur et confiant.


« C'est à prendre ou à laisser. »
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyJeu 13 Juil - 19:22

Un fragment de visage. Un fragment de mystère. Et tout en écoutant la jeune femme qui prenait doucement la parole,  le voleur ancra cet éclat dans sa mémoire.
Avant, dans une autre vie lui semblait-il, il n’était pas doué pour ce genre de tours, et sa mère se moquait doucement de lui pour ces raisons. Mais dans ce métier, il n’avait pas le choix. Il était seul. Seul, contre tous. Seul, contre tout. Tous les détails, toutes les informations devaient rester dans sa mémoire, à la surface de sa conscience pour qu’elle puisse être sollicité à n’importe quel moment.

Alix se souvenait encore de l’exercice de son maître pour cela. Depuis un toit, Erren lui donnait cinq minutes pour enregistrer le plus de détails possible et les lui restituer ensuite. Il en gardait le souvenir d’un travail difficile et éreintant, d’autant qu’il avait toujours à subir ensuite le regard moqueur d’Erren qui semblait pouvoir photographier toutes scène d’un simple regard. Et chez elle, c’était presque un talent inné, car sa fille possédait également une mémoire aussi surprenante que déstabilisante.
Mais à force, c’était devenu un reflexe, et il ne fallu que quelques secondes pour imprimer définitivement le visage de son interlocutrice.
Elle avait réussit à le trouver.
Elle avait un réseau, et des contacts importants.
Elle circulait sans encombre dans le quartier des assassins.
C’était définitivement une personne dangereuse.
Très dangereuse.


« Je pense que tu dois être au courant qu'un coup d'Etat se prépare pour renverser le roi. »

Le voleur hocha la tête sans dire un mot. Il était rare qu’un règne, même le plus paisible et le plus prospère, fasse l’unanimité. Mécontentement du peuple, de la noblesse ou autre, Alix n’imaginait pas un règle sans complot aucun. Mais il était cependant bien plus rare de voir de voir une rébellion aussi présentée, et décidée. Nombres des décisions et des tentatives de conquêtes du début du règne du roi Guavard, qui s’étaient finalement terminées en statut quo, n’avaient pas plus à la majorité, et depuis, la situation ne s’était guère arrangée. La famine qui rongeait le nord durait depuis plus d’une décennie à présent poussait la plupart des jeunes à quitter cette terre glacée et inhospitalière pour devenir mercenaire au service du premier venu qui les payerait suffisamment afin qu’il puisse envoyer nourriture et argent là bas, en lieu et place des aides attendues du souverain. Mais sur la cote, la situation n’était guère plus glorieuse, les iles qui s’étaient peu à peu autonomisé s’étaient également tournée vers l’esclavage, et les disparitions divers de familles entière avaient été observées et ne cessaient de se multiplier, et de plus en plus loin de l’océan, et bien entendu, l’action du monarque était toujours attendue. On pourrait ajouter à cette longue liste des voies de commerces inégales et peu sures, des relations officielles tendues avec les différents voisins, dont nombre avaient déjà envoyé des troupes sur le territoire et saccagé des villages frontaliers, de la nouvelles drogues venues de l’est que se rependait sur le continent comme une trainée de poudre malsaine.
En un mot, l’époque idéale pour un coup d’Etat. Et pour les gens avides de pouvoirs, catégorie dont appartenait visiblement la jeune femme en face de lui.


Mais si elle était avide de pouvoir, elle était loin d’être stupide pour autant. Son plan était des plus subtiles et des plus intéressant, et Alix devait avouer qu’il attirait son attention. De toute façon, ce n’était pas comme si la personne qui se trouvait sur le trône changeait quelque chose pour lui. Il était du monde de l’ombre depuis bien trop longtemps pour que les péripéties du monde réelles ne l’affectent réellement, il se contentait de leur reflet, et évoluait dans l’univers noir et dure qu’il avait choisit, qui n’avait finalement qu’une seule règle : tirer le maximum de m’importe quelle situations.

Ainsi, bien que le plan ait éveillé son intérêt, Alix n’en montra rien, et continua à observer, le visage impassible. Réfléchissant à ce que tous ça pouvait lui apporter. Réfléchissant en mercenaire.

Après toutes ces années, toutes ces missions, le voleur aurait pu prendre sa retraite. Quitter le monde souterrain pour aller se faire une nouvelle vie, une nouvelle identité. Certains partaient. Après toutes ces années à faire ce métiers, tous connaissait l’importance de la vie, et la préciosité du temps qui leur était accordé.
Mais en fins de compte, seulement peu d’entre eux partaient. Parce que peu à peu, ce métier était entré par tous leurs pores, et ne faisait à présent plus qu’un avec leur sang. Ils étaient peu à peu tous devenue dépendant cette adrénaline, de cette excitation froide et jubilatoire, qui hérissait tous leurs sens lorsqu’ils mettaient un plan au point, et qu’ils l’appliquaient. D’autres en voulaient à l’argent, ou au pouvoir. Rentrer dans la légende de la rue, comme un pirate dans celle de la mer.
Et enfin, il y avait ceux, qui, comme Alix, préparaient leur vengeance.

Ses pensées commencèrent à tourbillonner, mais il les arrêta rapidement. Il était tenté. Cette aventure avait quelque chose de fou qui l’attirait irrésistiblement, sans parler des  promesses de richesses et d’informations qui lui donnerai un sacrée avantage, et un pouvoir non négligeable.
Mais c’était un mercenaire. Et le plus important pour un mercenaire, c’était sa vie.
Car c’était ni plus ni moins qu’un coup d’Etat que lui proposait la jeune femme, accompagnée par une aventure qui promettait d’être aussi longue que risqué.
Le jeu en valait-il la chandelle ?

« Je vais y réfléchir.  Je te donne une réponse dans deux jours. » Déclara-t-il finalement en se redressant.
Il n’avait pas demandé du temps, il se l’était accordé. Ce n’était pas une simple négociation, c’était également un duel. Dans ce métier de mercenaire, il fallait montrer les limites, avant de se faire domestiquer. Et plus qu’assassin, plus que voleur, Alix était un homme libre.
Elle avait besoin de lui, il voulait s’en assurer.

La jeune femme accepta après un moment de silence. Il ne dirait rien, la confiance et le silence était clés dans ce genre de business, et Alix ne doutait pas que quelques heures suffiraient à la jeune femme pour détruire sa réputation.

Ils décidèrent rapidement d’un point de rendez vous pour le sur lendemain, avant de sortir de la pièce, et après avoir emprunter le couloir indiqué par le barman pour sortir, ils décidèrent d’un commun accord d’emprunter chemin différent.
Une poignée de seconde plus tard, ils avaient disparus.
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptySam 15 Juil - 0:52

Emilia le regarde toujours droit dans les yeux après avoir mis sa proposition sur la table. C'est un tout pour le tout qu'elle lance ici. Elle veux pas de personne qui hésite, il lui faut quelqu'un qui n'a pas peur et qui ira droit au but. Une seule seconde d'hésitation et tout sera fichu. La femme ne peut pas se permettre de tout gâcher parce qu'elle n'a pas su chercher au bon endroit. Elle n'a pas le droit à l'erreur et elle le sait. Elle ne fait pas d'erreur et elle n'en fera jamais.
Emilia n'a pas le temps nécessaire pour apprendre comme d'autres le font, elle asse douée pour se débrouiller seule. Cependant, quand on ne peut y arriver seul, il faut se l'avouer car l'erreur la plus commune est de croire que l'on peut tout faire par notre propre manipulation du monde et des personnes. 
L'erreur de débutant la plus commune c'est de croire que le monde est simple, petit, facilement renversable. Les hommes et le monde qu'ils ont construit est désordre sans nom et ne pas prendre en compte à quel point ce monde est complexe et rempli d’embûches mortelles est une des erreurs les plus grave. Elle a vu et expérimenté à quel point les gens se trahissent facilement mais c'était devenu courant pour elle d'y faire face. Au château c'était monnaie courante. 
Des seigneurs qui s'approchent d'elle pour avoir les faveurs de mon père et les siennes, essayer de prendre l'avantage sur elle Trahison, haine, hypocrisie est tout ce qu'elle a vu devant le trône royal. 

Mais le plus traître d'entre tous, c'est le pouvoir. 
Alors elle veut maîtriser le traître. Pour pouvoir être traître à son tour et rendre tout les coups qu'elle a reçu de ce monde, lui rendre au centuple. Elle ne veut pas attendre que tout aille mieux car quand même des personnes que tu pensais de confiance te plante un couteau dans le dos, tu ne peux plus attendre.
On lui a un jour dit: "Si 49 personnes sont de confiance mais qu'une seule te plante un couteau dans le dos, ne doute pas des 49 autres." Et ce sont des foutaises. La personne lui ayant dit cela à voulu sa mort alors qu'elle lui avait accordé une certaine confiance même la plus grande des confiances. Celle que l'on pourrait accorder à une mère.
C'est pourquoi ça la femme a besoin de quelqu'un qui n'hésitera pas. Qui ne peut pas hésiter. Tout comme elle ne peux pas faire d'erreur dans son parcours.

Alors elle ne le quitte pas du regard. Pendant qu'il semble réfléchir, tout ceci lui tourne dans la tête. Elle ne saurait dire pourquoi mais elle sait qu'il finira par accepter. Même si ce n'est pas de suite, sa proposition est loin d'être inintéressante. Elle ne peux pas m'absenter trop longtemps du quartier général. Emilia se tient pour devoir de tout maintenir sous son regard pour que rien ne se trame dans son dos. Elle doit être de plus en plus vigilante. Elle dois aller vite.

« Je vais y réfléchir. Je vous donne une réponse dans deux jours. »


Devrait-elle lui accorder ce temps? Elle n'en a pas et c'est de l'hésitation de son point de vue immédiat. Elle s'apprête à refuser mais elle y accorde soudain une seconde pensée. Son plan est quelque chose à prendre au sérieux. Il serait plus insensé de l'accepter directement plutôt que d'y réfléchir. Elle doit lui laisser du temps pour qu'il n'hésite plus. Elle acquiesce.
Ils se donnent rendez-vous sur le toit d'un baraquement abandonné. Ils sortent et partent dans deux directions opposées.
L'informateur qui attend quelques rues plus loin la regarde. Il fait parti des nombreuses personnes qui sont pour ce coup d'Etat. Il était là pour prendre connaissance du terrain et se faire embaucher par Alix le soir même où l'information sur le fait qu'elle le cherche sorte. Il a bien confirmé qu'il se trouverait à cette taverne cette nuit là pour l'échange d'informations. Elle ne pouvait pas croire un simple manant qu'elle venait de jeter au loup alors qu'elle le menaçait en même temps. Mais il fallait croire qu'il était honnête même dans ses derniers instants. 
L'informateur pointe son crâne avec un air interrogateur. Elle montre trois doigts puis murmure le mot "Q.G" avant de s'en aller. Il s'en va lui aussi. 

**********************************

Elle regarde les nuages se mouvoir dans la nuit. Son collaborateur vient de repartir pour le quartier général. 

"Pas plus de trois jours. Nous ne pouvons pas prendre de décisions importantes. Tu ne peux pas t'absenter plus longtemps. C'est ce qu'ils m'ont dit." Elle a arqué un sourcil. 


"Bien." Il commençait à s'en aller quand Emilia l'a interpellé. "Je peux m'absenter plus longtemps si je le souhaite." Elle répliquait avec regard glacial. Il sembla prit de court un instant avant de hocher la tête et disparaître. 


Elle semble plutôt satisfaite de ce compte rendu car cela prouve qu'ils ne peuvent pas avancer sans elle là-bas mais il fallait qu'elle leur fasse une piqûre de rappelle. Elle n'est en aucun cas sous leurs ordres et son absence a dû les rendre amnésique. Elle reprend ma contemplation du ciel et remarque que la lune commence à être haute. L'heure du rendez-vous approche. Cette fois, elle ne laisse plus rien dans cette chambre d'auberge. Bien qu'elle n'y laissait pas grand chose d'habitude mais là elle se doit de prendre les vêtements et les autres armes cachées un peu partout dans la chambrée. 
Elle range tout cela dans un baluchon. Qu'il accepte ou non mon offre, elle ne prendra pas le temps de repasser par ici. Cela deviendrait trop dangereux.
Elle part ce soir avec ou sans lui. 

Elle sort de l'auberge et s'en va à vive allure en s'assurant de semer tout suiveur potentiel. Même si cela est presque impossible, impossible n'est pas Emilia. Après plusieurs minutes de courses intensives mais silencieuse, elle ne sent plus aucun traceur. Elle est bientôt arrivé au baraquement. Elle continue sa marche rapide et discrète vers ce dernier.
Une fois devant, la femme prend connaissance de la hauteur. Elle ne peut pas escalader tout cela, il va falloir que j'entre dans le bâtiment pour passer par une des nombreuses fenêtres cassées.
Elle pénètre à l'intérieur, tout en restant alerte et commence à gravir les trois étages en quelques minutes.
Elle repère une fenêtre, réajuste sa capuche et se met à casser en silence les petits bouts de verres tout autour. Mais elle se coupe. Elle regarde sa main d'un air las.

"Je verrais ça plus tard." Pense-t-elle. 

Elle sort par la fenêtre, s'agrippe au rebord du toit et se hisse avec légèreté dessus, les gouttes de sang la suivant à la trace. Elle se met debout et aperçoit une silhouette un peu plus loin. Elle s'en approche lentement mais sûrement avant de me poster à quelques mètres de lui.
Ce doit être un teste de sa part, l'attente et la grimpette. Bien qu'elle déteste le fait d'être testée, elle n'en prend cure car dans moins d'une heure, elle ne sera plus là.

"Ta réponse."
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] Le tout début d'une histoire. [Alix/Emilia] EmptyLun 17 Juil - 23:16

Contrairement à ce que l’on aurait pu croire, Alix n’était pas retourné dans sa chambre souterraine pour y réfléchir pendant deux jours. Non, il avait bien trop de chose à faire.
Ces deux jours étaient un pari.

La liste des choses à accomplir d’ici le surlendemain était infaisable, impossible. Mais cela faisait plusieurs années que le voleur tutoyait l’impossible et qu’ils se faisaient la bise tous les quatre matin. Faire l’impossible n’était pas si compliqué, il suffisait d’être très organisé, extrêmement doué, et avoir un grain de génie. Ou peut être était ce de la folie ?


A peine était il sorti du labyrinthe que représentaient les multiples cachettes du bar, que l’assassin s’était glissé dans les souterrains, parcourant à vive allure et sans la moindre hésitations les pierres glissantes pour arriver jusqu’à la planque principale des informateurs. Comme attendue, son arrivée de passa pas inaperçue, mais Alix n’avait pas le temps de s’en soucier, il avait du travail. Il avait deux jours.
Il en sélectionna rapidement cinq, et les guida sans un regard en arrière dans les ténèbres des souterrains vers une autre planque, généralement utilisé pour échanger des informations secrètes, ou du moins, c’était le moyen le plus sûr de s’assurer que si l’information était transmise, cela ne pouvait être que de la bouche de l’un d’entre eux.

Alix toisa quelques secondes de son iris rubis les cinq silhouettes nerveuses. Dans ce monde souterrain où les frontières n’existaient pas, la loi qui régnait, c’était la loi du plus fort, et le voleur était sans le moindre doute l’un des maillons supérieur de la chaine alimentaire. Peu d’individus isolés pouvaient lui faire face, quand aux organisations, il s’emblait s’être créé différents accords tacites, qui se résumaient finalement à une indifférence mutuelle.
Cependant, cela ne voulait pas dire qu’il pouvait faire confiance à n’importe qui. Justement.

Il réfléchis une poignée de seconde, son entretient avec la mystérieuse rebelle n’était sans doute pas passé complètement inaperçu, mais il n’était pas utile de le crier sur les toits. Il ravala un soupire, il fallait noyer le poisson.

Il les envoya travailler urgemment sur une émeraude qui serait entre les mains d’un noble important de la ville, répartissant minutieusement les taches pour couvrir parfaitement le plan qu’il souhaitait monter, leur donnant rendez vous pour le lendemain soir.
Mais en attendant, il avait des choses à faire.

Lorsque Tobby sorti, encore somnolant, d’une maison close le lendemain matin, il fut immédiatement happé par une ruelle sombre, et ce ne fut non pas un verre de vin fruité comme il l’avait espéré qui le réveilla, mais la lame tranchante et claire d’un couteau acérée, tous comme la paire d’iris rubis qui le fixait.
« Je crois que tu as des choses à me dire Tobby ? »

Dans leur métier, les informateurs étaient soumis à des règles de confidentialité plus ou moins tacite, mais nécessaire à l’exercice de leur activité et surtout à leur sécurité. Mais il avait nombre de chose qui parvenait à les faire changer d’avis, le regard glacé d’un assassin, l’arme au clair en était un.


Alors que le voleur s’apprêtait à faire demi tour, l’informateur se jeta sur lui avec un hurlement. Mais il ne pu qu’effleurer le voleur, et en moins d’une fraction de seconde, il se retrouva contre le mur, un trait sanguinolent sur la joue.
Et le temps qu’il reprenne ses esprits, Alix avait disparut, remplacé par une pluie dorée.

Il continua à arpenter la ville, principalement depuis les toits. Il n’avait pas le temps de jouer à semer ses poursuivants en se cachant au milieu de la foule, il se contenterait de les prendre de vitesse. La tâche se révéla plus ardue qu’il ne l’avait espéré, mais n’étant pas du genre a abandonné, Alix y vint a bout. Si il avait disposé de d’avantage de temps, il aurait sans doute creusé lui même, mais il ne lui restait pas assez de temps. Il allait devoir se contenter d’interroger les bonnes personnes.
Et l’un des problèmes était la diversité des informations qu’il cherchait.

Il avait besoin d’informations précises sur l’état politique du royaume, sur la rébellion, de son organisation à ses objectifs et passant par ses membres les plus importants, et des informations sur la jeune femme qu’il avait vu. Si la première partie n’était guère difficile à trouver, elle lui prendrait surement d’avantage de temps qu’il en avait, la seconde se révélait sans aucun doute plus secrète, mais pour ce genre d’information, il suffisait en général de savoir à qui s’adresser, et pour quelqu’un comme Alix, les contacts ne manquaient pas. Quand à la dernière… sa seule source d’information formelle était Tobby, qui pouvait lui avoir menti, ou lui avoir recraché les salades racontées par la belle. Et n’ayant vu qu’une partie seulement de son visage, le voleur n’avait guère de temps à perdre à chercher d’avantage d’informations.

L’assassin termina sa tournée à la nuit tombée, et, perché sur un clocher, une tranche de pain encore chaud dans la main, il remettait doucement tous les éléments en place.

La situation politique de l’empire était exactement telle qu’il l’imaginait, voir peut être même pire, un point vu strictement stratégique, c’était la chance de la rébellion. Ce qui montrait une nouvelle fois l’intelligence de la jeune femme qu’il avait rencontrée. Ne la sous estime pas lui glissa son instinct tandis qu’il continuait à trier les donnés.
De ce qu’il avait apprit, la rébellion était dirigée par quatre membres principaux, dont une femme. Si Alix avait consciencieusement enregistré ces différentes informations, il les laissa pour lui tard, pour le moment, et pour le temps qu’il avait, il ne s’intéressa qu’à la fameuse utopiste nommée Lilia, une jeune femme utopiste et facilement manipulable, mais n’ayant peur de rien, et extrêmement douée au couteau. Si le début ne lui inspirait rien, la suite pouvait d’avantage attiré l’attention du voleur, mais il serait surement passé outre, si Tobby ne lui avait pas glissé en fonçant sur lui « mais elle est beaucoup, beaucoup plus intelligente et dangereuse qu’elle n’y parait. »
Alix se mordit la lèvre. Le fait que Tobby soit très proche des rebelles n’était un secret pour personne qui évoluait dans le milieu, mais ce dernier pouvait il avoir fait une alliance avec la garde de la ville au profit de son organisation ? Il réfléchit quelques secondes avant de secouer la tête, si la garde avait l’occasion de faire un pacte avec Tobby, elle en profiterait sans le moindre doute pour le mettre sous les verrous.


Il poussa un soupir, et se redressa. Au moins, un problème de résolu, pensa-t-il en redescendant .Il s’accorda quelques heures pour dormir avant d’aller retrouver ses jeunes informateurs, les récompensant d’une large bourse avec laquelle ils disparurent avec ravissement, le laissant seul, avec ses idées et l’ébauche d’un plan.


Le lendemain, le jeune homme eu une nouvelle fois l’occasion de constater la stupidité qu’apportait la richesse et l’opulence en contemplant les dizaines d’homme en armure passant dans un bruit de ferraille dans un rang parfait, sans qu’un seul ne soit capable de repérer. Il retint un rire, et détailla le mur de pierre raide face à lui, avant d’observer la position du soleil. Il était presque midi. Parfait, c’était une autre des stupidités de ces nobles gens de ne penser qu’ils n’allaient être cambriolé que durant la nuit. Midi était un horaire parfait, puisque tout le monde passait à table, il sourit, et s’élança dans le vide, prenant appuis sur une corniche avant d’escalader le mur et de se glisser par une fenêtre. La buanderie, déserte. Parfait. Alix entrouvrit la porte, et sourit en constant que les couloirs qui s’offraient à lui étaient le miroir exact du plan qu’une gamine lui avait fournit, appréciait l’efficacité de son travail. Il la réembaucherait sans la moindre hésitation. Se déplaçant ainsi sans la moindre hésitation dans le dédale de couloir, se cachant au besoin lorsqu’il entendait un bruit.
Rapidement, il arriva face à la grosse porte, un sourire sarcastique ornant ses lèvres. Ces stupides hommes, comme si une grosse porte protégeait leur trésor, alors qu’elle ne faisait qu’annoncer à des gens comme eux où trouver les biens les plus précieux de la maison. Il sorti ses outils, et s’attaqua à la serrure sans la moindre hésitation, quelques secondes lui suffirent pour l’ouvrir, qui révéla une large salle où deux soldats montaient la garde en s’endormant. Ainsi, l’arrivée du voleur les pris par surprise, et ils n’eurent ni le temps de donner l’alarme, ni de tenter quoique ce soit pour ce défendre. Assommé en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, Alix se saisit avec un sourire de la fameuse émeraude.
Il venait de noyer le poisson.


Alix avait prit sa décision. L’émeraude sagement dissimulée dans ses vêtements, il rentra rapidement dans sa cachette pour récupérer ses affaires. Armes diverses, poisons, grappins, cordes, outils de crochetages ou simplement d’exploration, chaque élément prenait peu à peu sa place dans son armure de cuire prévue à cette effet, qui s’alourdissait peu à peu, le reste, ainsi que ses rations de voyages prirent place dans un sac à dos.
S’enveloppant ensuite dans une cape, le voleur quitta la ville sous le regard méprisant des gardes, le prenant pour un pèlerin simplet en quête de rédemption.
La bonne blague.

S’éloignant de la route principale une fois qu’il fut à plusieurs kilomètres d’Opir, il coupa à travers bois pour rejoindre la cité minière par des petits sentiers, et y pénétra à nouveau par les chemins des mendiants. Comme toujours, la discrétion était son mot d’ordre. Il ne lui fallut ensuite qu’une poignée de minute avant de rejoindre le baraquement qu’il escalada sans bruit ni effort malgré ses bagages, et, une fois arrivé sur le toit, il se dissimula dans l’ombre pour attendre la fameuse « Lilia ».

Cette dernière arriva une petite heure plus tard, sans que le voleur ne donne le moindre signe de sa présence avant qu’elle ne s’adresse directement à lui. C’était un test, un de plus, et surement pas le dernier, mais cela faisait parti du jeu. On voulait l’employer en tant que mercenaire ? Certes, mais Alix n’était pas n’importe quel mercenaire, il choisissait son maître, et ses missions. Ce qu’il ne tarda pas à mettre au clair après être sorti de l’ombre, un sourire au coin des lèvres.

« J’accepte. Déclara-t-il, laissant un moment de silence avant de reprendre. Cependant, je choisirai mes missions avant d’y participer, et je demande le droit de pouvoir résilier le contrat à tout moment, si ce dernier est à mon désavantage, les clauses de confidentialités seront bien entendues respectées. Ce sont mes conditions. Conclut-il en lui tendant un parchemin.

Il attendit qu’elle lui rende son parchemin, pour la saluer, un sourire moqueur sur les lèvres.
« Enchantée Lilia, Alix Roy pour te servir. Il fit une légère pause avant de demander :Où allons nous ? »
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