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Sydrielle
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Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia]

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Emilia D. Kent
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyMer 19 Juil - 13:37

Emilia regarde le camouflage du Q.G devant elle. Une auberge malfamée où même la garde n'ose pas entrer par peur de la mort. L'édifice est grand mais dans un état de délabrement complet. On pourrait presque croire qu'il est abandonné. Les vitres de certaines chambre sont brisées, le bois dont est fait le bâtiment est pourri à cause de l'humidité. Il est gonflé et craquelé à beaucoup d'endroits. La petite porte est dans un état pitoyable, le bois est dans le même panier que le bois des fondations de l'auberge et la poignée de porte ne semble même plus exister tant elle est rouillée. Son regard impassible ne trahi pas sa pensée et pourtant elle se rappelle toujours de la première fois où elle est entrée ici. La première fois où elle tuait de ses propres mains. 
Elle n'était pas venu par hasard ce jour là. En toute vérité, les quatre membres originaux de le rébellion avaient réussi à se créer une petite confrérie mais cette dernière se déplaçait de ville en ville car la compagnie se faisait toujours débusquer. En faisant une halte dans cette ville aussi délabrée qu'une déchetterie à l'abandon, ils ont alors pensés que ce serait le parfait endroit pour se cacher sans quand personne ne pense réellement qu'on puisse trouver un groupe de rebelle dans un endroit aussi peu stratégique. Et pourtant, malgré un positionnement très peu avantageux, la localisation pour y mettre un Q.G était presque parfait.

Fallait il encore trouver un endroit capable d'héberger presque une armée de rebelle. Les quatre généraux, dont Emilia, se sont alors dispersés pour trouver ce fameux endroit. C'est ainsi que la femme était tombée sur cet édifice. De ce qu'elle avait entendu en espionnant la garde pauvre de cette ville, l'auberge est un piège pour tout intrus. Il se ferait éliminé immédiatement. Pour y faire sa loi, il faut être le plus terrifiant et la garde ne pouvait être terrifiante avec leurs armes de bronze rouillées. Elle se retrouve devant ce fameux piège où aucun intrus n'a peu ressortir vivant et le regarde les yeux vides. Sans plus de cérémonie, elle est entrée dans la grande salle ''d'accueil'' des ''clients''. Tout les regards se sont virés droit sur la femme. Sans sourciller, elle s'avance de quelques pas et examine la pièce. L'endroit semble assez grand selon elle. Mais elle espère une cave. 

Un homme s'avance droit sur elle. Lui demande ce ''qu'un insecte comme elle vient foutre par ici''. Et sans une once de doute, elle réplique ''Je veux acquérir cet endroit.'' Ce qui provoque l'hilarité générale de ces rats. Dont le poseur de question. Il la regarde avec un désir dans le regard à faire frémir mais elle ne dévie en aucun cas son regard. L'homme pu l'alcool à plein nez, son visage est disgracieux et son nez semble avoir été brisé à plusieurs reprises. Il lui manque des dents et son visage est serti d'une énorme balafre sur la joue droite. L'homme répugnant semblant comprendre qu'elle n'est pas là pour jouer lui propose une affaire histoire de s'amuser un peu. Il veut l'enfermer dans la cave, une cave sans issues d'après lui et si elle arrive à en sortir en une heure, elle aurait ''la permission d'ouvrir sa gueule puisqu'un homme lui aura donné la permission de l'ouvrir, compris femme ?''. 

Alors ils ont une cave. Voilà ce que pense Emilia. Elle fait un signe de tête et il lui touche la joue de sa main gauche poisseuse. Elle tique. Il la prend violemment par le bras et la jette sans délicatesse dans la cave. La seule règle, ne pas passer par la porte principale de la cave.

Une fois enfermée, Emilia reste debout sans rien faire. Elle n'a aucune lumière. Alors elle attends de s'accommoder à l'obscurité pour détailler les lieux. Il y a plusieurs pièces dans cette cave. Aussi surprenant que cela puisse paraître, cette dernière était énorme. Comme si elle avait attendu la femme pour répondre à ses attentes. Elle ouvre toutes les portes de l'immense sous-terrains et commence à cartographier l'endroit. Emilia a décidé, le Q.G serait ici. Alors elle fait le tour de la cave, examinant chaque recoin à la recherche d'une faille. L'obscurité de l'endroit la ralentit mais au bout d'une dizaine de minutes elle finit par apercevoir dans la terre, qui est sol, une trou. Aussi large qu'une petite bouche d'égout. Il y a à peine la place pour une seule personne menue de passer. Mais elle commence à s'enfoncer dans le trou. Il semble que cela ne soit pas la première fois qu'ils font passer ce test mais l'endroit n'a jamais changé de propriétaire. 

Ca sent le traquenard depuis le début. Ils veulent juste prendre du bon temps. La volonté et l'agilité d'Emilia la fait avancer très doucement à travers le trou qui lui engendre de nombreuses blessures aux bras. Le dehors semble encore très loin mais ce n'est qu'une question de temps avant qu'elle ne l'atteigne. Au bout de dix nouvelles bonnes minutes de remuage dans un trou de souris, la main d'Emilia sort enfin. Le reste de son corps suit.

Ses bras sont en assez mauvais état mais elle en a cure. Elle se dépoussière soigneusement. Et elle regarde le troisième étage, là où est sensé attendre le propriétaire. Heureusement que l'édifice n'est pas fait de pierre lisse. La femme n'est pas une pro de l'escalade mais elle s'y colle. Ses mains s'agrippent difficilement au bois dévasté par les pluies torrentielles et après une quinzaine de minutes d'escalade laborieuse, elle se hisse avec difficultés à la fenêtre qu'elle ouvre. Elle entre sans attendre et l'homme se tient devant avec un sourire carnassier accroché aux lèvres. Le regard glacial d'Emilia est le signe que cet homme n'est déjà plus de ce monde.

Quelques minutes plus tard, on entend depuis la salle principale comme un objet lourd qui tombe des escaliers. Les hommes de l'auberge commencent à rire en imaginant le corps dénudé de la demoiselle se présenter à eux. Quelques secondes après la fin du bruit, Emilia apparaît, le visage couvert d'éclaboussure de sang sur tout son visage et toujours ce regard aussi froid que les terres du nord. Un silence presque immédiat se fait dans la salle. Tout le monde la regarde avec stupeur. Elle défonce la rembarre qui mène du rez-de-chaussée au premier étage et balance le corps inerte du propriété. Une plaie béante au niveau du cou. La main droite coupée qu'Emilia tient dans sa main, elle surplombe tout ce monde qui passe du corps à la jeune femme. D'un ton neutre elle leur parle.
'Je suis la propriétaire.'' Quelques plaintes se font entendre mais ils n'y peuvent rien. Leur instinct leur crie de ne pas défier cette femme. Elle reprend du même ton ce qui calme tout le monde.''Si vous parlez de cet événement autour de vous, vous finirez comme ce rat. Croyez-moi.''

L'affaire fût close. Le corps fût jeté à la porcherie et la seule chose qui reste de lui est la main qui est accroché près du bar pour rappeler à tout le monde qui est la patronne. 


Ce n'est pas le meilleur souvenir qu'à Emilia de son épopée. Si officiellement, le propriétaire est le barman, officieusement c'est bien à elle qu'appartient cet édifice et tout les ivrognes à l'intérieur. Elle jette un regard à Alix qui est derrière elle. Sur le chemin, elle lui a expliqué le minimum à savoir sur le Q.G. Comment il marche mais aussi ce qu'il ne faut absolument pas faire s'il ne veut pas être exilé voire même exécuté. Bien qu'elle doute qu'il se fasse tuer aussi facilement, elle ne l'a pas amené ici pour qu'il se fasse viré dès les premiers jours. Elle serait vu comme une incompétente. Elle pose sa main sur la poignée et pénètre dans la salle. Les hommes se tournent vers les deux nouveaux arrivant et la salle devient alors silencieuse, on n'entend que des murmures. ''C'est l'une des générales rebelles''. Lorsqu'ils aperçoivent Emilia entrer et tracer une ligne droite vers la cave, le boucan habituel se remet en marche. Elle ouvre la porte qui mène au couloir de la cave et entre. Le long couloir illuminé par des torches et ils arrivent finalement devant la porte de la cave. Emilia s'arrête un moment devant cette dernière, elle se prépare mentalement à changer. Elle frappe alors trois fois, puis une nouvelle fois, et remet deux coups sur la porte. La petite fenêtre en bois s'ouvre, quelqu'un regarde et ouvre la porte.

Elle fait signe à Alix de rentrer et affiche soudain un sourire niais.
''Je suis rentrée !'' Dit elle d'un ton enjouée. 

On la salue de tout les côtés, se plaignant de son absence prolongée et elle s'excuse avec un visage aussi doux qu'un agneau. Elle leur promet de ne plus jamais s'absenter aussi longtemps seule tout en accusant le coup que certaines personnes viennent lui ébouriffer les cheveux joyeusement. Elle les entend dire qu'ils ne peuvent décemment pas laisser cette pauvre femme seule sans se sentir anxieux pour sa vie. Elle leur sourit avec chaleur mais malgré tout ses efforts, il reste une froideur extrême dans son regard qui n'est visible qu'une seconde. Elle remet ses cheveux en place. Les personnes qui viennent de la saluer sont les plus gros fauteur de trouble et relieur des autres petites bases de rébellions ici et là. 

Ces derniers regardent avec une suspicion et une très grande méfiance le nouvel arrivant inconnu au bataillon des rebelles. Il y a de l'hostilité dans l'air. Ils ont peur de tout. Surtout que même s'il est inconnu au sein des forces comme étant partisan, tous sait très bien qui il est. Emilia s'en réjoui. C'est une force de dissuasion énorme qui est de son côté.

Elle entre dans une pièce plus éloignée, là où se trouve les bureaux des généraux. Elle y entre avec nonchalance, son sourire niais et innocent toujours collé au visage. Les trois généraux restant se tourne directement non pas vers elle mais vers Alix. Ils se demandent pourquoi elle a amené. 

''Lilia ! Je suis content que tu sois enfin rentré !'' Dit un beau garçon tout en la prenant par l'épaule avant de se tourner vers Alix. ''Qu'est-ce que c'est que ça ?'' 
Emilia fronce les sourcils. 
''Ne te réfère pas à cette personne comme à un objet Roland ! Il est un être humain aussi !'' Le fameux Roland la regarde gentiment. 
''Très bien j'ai compris. Alors explique moi ça et vient t'asseoir.'' 
Emilia s’exécute et prend place avec les autres généraux et ils se mettent à les regarder tour à tour.
''Lilia on avait dit pas d'amant.'' Elle se force à rougir face Joème, aussi appelé ''La fureur brute''. 
''Mais ce n'est pas ça voyons ! Tu ne sais pas qui il est ?''
''Bien sûr que je sais...''

''Alors laisse moi parler'' Elle rit doucement. ''Très sincèrement, même si vous êtes là, j'ai peur de mourir. J'avais réellement besoin de quelqu'un pour me protéger ! Croyez-moi ! Mais je ne voulais par n'importe qui alors j'ai demandé à Tobby. Parce que vous savez que le monde souterrain et moi... et il m'a parlé de La Pie Rouge !''

''Mais Lilia...'' Se met à parler Seraph, l'antisocial. ''De quoi as-tu peur ?''

''Juste... Je sais que c'est quelque chose de dangereux cette rébellion ! Mais... Je ne veux pas mourir avant d'avoir vu ce continent enfin en paix ! C'est mon vœu le plus cher ! Alors j'ai voulu me protéger...'' 

Un silence pesant s'installe. 
''Alors j'en ai fais mon garde du corps ! Il sera toujours près de moi !''
''Quoi ?!'' S'exclame en cœur les trois autres généraux.
''C'est vous qui m'avez dit de m'entourer des meilleurs personnes.'' Elle sourit avec innocence et Roland soupire. ''Très sincèrement il fallait plutôt que je choisisse quelqu'un de connu, sinon il pourrait me trahir facilement...'' Emilia baisse la voix pour feindre la tristesse. Joème arque un sourcil.
''Depuis quand es-tu devenue aussi maligne Lilia?''
''J'ai appris de vous évidemment!'' Elle se racle la gorge doucement. Dire ces mots lui a brûlé la gorge. ''Mais si vous voulez... Alix, dis leur ce que tu penses de notre projet de rébellion.''

Les trois généraux se tournent vers l'homme et Emilia perd son sourire stupide et son regard redevient froid. Elle lui lance un signal. "Ne fait pas le con."
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Alix Roy
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyMer 26 Juil - 3:14

Les iris écarlates aux reflets dorés du jeune homme suivirent avec intérêt le regard de la rebelle avant de détailler l’auberge, ou plutôt le Q.G. devant lequel ils se trouvaient. Le voleur devait avouer que le camouflage était aussi intéressant qu’impressionnant : il connaissait suffisamment les habitudes de la garde pour savoir qu’elle ne viendrait jamais fouiner dans un endroit comme celui-ci. Eloignée des villes et routes importantes, l’auberge était même un peu à l’écart des villages et sentiers environnant, ainsi, elle ne pouvait représenter aux yeux des armées qu’un repaire de brigand ivrogne. Et entre les alentours malfamés et le peu d’attaques dans les environ : rien ne donnait prétexte à la garde de se manifester dans les parages.

L’autre point intéressant du camouflage du quartier général, était que de l’extérieur, nul ne pouvait se douter que des souterrains labyrinthiques creusaient la zone entière jusqu’à plusieurs mètres sous terre. Le voleur songea quelques secondes à ce qu’instinctivement l’endroit lui aurait fait penser, avant d’hausser les épaules.
Pour un observateur aussi aguerrit et aussi instinctif que lui, quelque chose clochait avec cet endroit, bien qu’il doutait fortement d’avoir été capable de mettre le doigt dessus. Bien que la structure branlante et pourri du bâtiment, ainsi que les odeurs de mauvaise bière et de pisse ne puisse faire penser à autre chose qu’à un bar plus que miteux de dernière catégorie, les traces de passages étaient trop nombreuses, et beaucoup étaient trop bien organisées pour laisser penser à un simple de repaire de bandit ou autre brigand du genre. Si il s’était retrouvé ici par hasard, l’assassin estimait qu’il aurait sans le moindre doute passé son chemin.
Il retint un sifflement admiratif tandis qu’une pensée faisait doucement son chemin dans son cerveau. Si Lilia avait laissée entendre que certaines de leurs troupes étaient casées ici, pouvait il en réalité s’agir d’une armée entière ?



Cependant, le jeune homme n’eu guère plus de temps pour admirer le travail des rebelles, qui, il doit l’avouer, avaient fait du bon travail cette fois ci, car déjà, la jeune femme s’était avancée, et est descendu de cheval. Alix l’imite avec fluidité, et attache la bête respectueusement achevée à côté de l’alezan de sa voisine. La rebelle s’était déclarée pressée, si bien que les deux hors-la-loi avaient décidé d’acheter deux chevaux –pas la peine de se faire remarquer inutilement- pour le voyage. Et de plus, d’après ce que Lilia avait laissé entendre de son plan, l’achat serait rentabilisé.
Pour cette raison également qu’ils avaient choisit de belles bêtes, plus agiles que robustes, taillées pour la vitesse, mais capable d’emprunter les sentiers les plus escarpés plusieurs heures durant tout en portant leur équipements.

Les animaux avaient d’ailleurs prouvés leur valeurs en rattrapant le retard qu’ils avaient pris en raison d’un détour qu’ils avaient choisit pour éviter un régiment de soldats en déplacement, dans une tentative royale de lutter contre le brigandage qui sévissait dans les environs. Tentative que d’expérience, Alix présageait infructueuse : les hommes qui avaient passé la barrière de la loi pour devenir bandit le faisaient rarement par plaisir, et ces derniers chérissaient leur vie dans cette existence rude et sans pitié qu’ils vivaient. Si ils avaient survécu une poignée de mois, la première chose qu’une bande censée ferait serait de se créer un réseau l’avertissant des déplacements de la garde, lui permettant ainsi de changer de territoire lorsque l’armée se décidait à faire ainsi des percée à travers les terres.
Lilia et Alix ne craignaient aucunement les soldats, le duo pouvait aisément se faire passer pour un couple de voyageur, de barde, ou autre en révélant leur visage découvert inconnu du grand publique, mais le jeune homme ne préférait laisser aucun indice, et sa compagne était du même avis. De plus, cela avaient donné à chacun l’opportunité de tester l’autre en obliquant vers la forêt noire, un bois soit disant maudit et infesté de monstres et bandits et autres créatures aussi magiques qu’effrayantes. En réalité, il ne s’agissait de rien d’autres que des créatures très sauvages, et de tailles inhabituelles, puisque le lieu riche en nourriture avait au fil des générations favoriser leur développement, c’tait également au sein de cette forêt que vivait un peuple secret et mystérieux, venu quelques siècles plus tôt d’une île du sud, et qui s’étaient installés là.
En réalité rien de bien effrayant contrairement à ce que racontait les légendes du continent qui s’employaient à terroriser les enfants et à raisonner les adultes, et si le voleur en savait autant, c’était encore une fois grâce à sa mentor : Erren, qui était originaire de ce fameux peuple.


Emboitant le pas de la rebelle, l’étrange duo pénétra dans l’auberge. Leur entrée fit régner quelques longues secondes d’un silence gênant, avant qu’une rumeur ne parcoure les rangs, relançant lentement toutes les conversations. D’instinct, le voleur s’était tendu. Imperceptiblement, il avait fléchis les jambes, près à bondir, et placé la main près de l’une de ses armes. Si il avait accepté la proposition de Lilia, il ne lui faisait pas confiance. Si d’après ce qu’il savait, elle état vraisemblablement véritablement de la rébellion, rien ne lui disait que cette dernière n’avait pas besoin de s’attirer les faveurs de quelqu’un en lui fournissant sa tête, ou simplement de la grosse récompense qu’il y avait sur son nom, ou encore si elle ne comptait pas utiliser son nom pour affermir sa puissance.
En bref, il ne pouvait faire confiance à personne ici.
Mais pour survivre le plus longtemps possible, il devait se fier aux conseils de Lilia, tout en gardant en tête qu’elle ne lui avait certainement pas tout dit.

Si le voleur avait pour habitude de ne montrer aucun sentiment, il se concentra quelques secondes pour effacer de son visage et de son âme la moindre pensée parasite tandis qu’ils pénétraient dans la cave, suivant le dédale pour avant d’atteindre une porte auprès de laquelle la jeune femme se signala. Le mercenaire était pour le moment en territoire inconnu, protégé uniquement par son nom et sa réputation, mais il ne devait pas baiser sa garde. Jamais. Sous son allure décontractée, il captait le moindre détail, la moindre ombre, cartographiait lentement les lieux et jaugeait les défenses. Les informations étaient des armes aussi utiles que les couteaux qu’il portait dans son dos et à ses chevilles.

Malgré tout, un sourire manqua de lui échapper lorsque son ouïe capta la voix enjouée de Lilia. Surpris et admiratif à la fois, il se força à se concentrer sur l’armement des deux rebelles qui passaient un peu plus loin, adressant à la générale un salut respectueux, sentant leurs regard émeraude et obsidienne s’arrêter légèrement sur lui avant qu’ils ne reprennent rapidement leur route en le reconnaissant, pour ne pas purement et simplement éclater de rire. Le contraste entre la jeune fille naïve et enjouée qu’il avait devant lui, portrait fidèle de la cheffe de la rébellion décrite par Tobby, et la hors-la-loi avec qui il avait eu à faire était aussi bluffant qu’hilarant.
Il devait se méfier d’elle. Quoiqu’elle espère lui faire croire, cette femme était définitivement dangereuse. Très dangereuse.

Continuant de suivre la jeune femme comme l’ombre pour laquelle il devait se faire passer, le duo arriva bientôt au bureau des généraux. Et tandis que la rebelle s’entretenait avec ses comparses, le voleur s’appliqua à les observer, tranquillement adossé à la porte qu’ils venaient de passer, une oreille suivant la conversation tandis que ses iris rubis détaillaient les trois hommes, la pièce en elle même ne révélant guère d’informations utiles.
Alix reconnu rapidement les trois chefs que Tobby et Lilia lui avaient décris, repérant le cerveau, le beau parleur et le fourbe, appréciant en connaisseur l’intelligente association tout en en remarquant tout aussi vite les points faibles. La faiblesse à tirer de ce trio était définitivement l’égo, puisque chacun des trois semblaient se croire supérieur aux deux autres, faiblesse que Lilia avait magnifiquement bien exploitée en jouant une jeune femme faible et utopique qu’ils sous estimaient tous, ce qui expliquait sans doute l’affection relative, mais cependant sincère que le voleur ressentait de la part des trois hommes à l’égard de la brune.

L’attention générale se porta à nouveau complètement sur lui, bien qu’il ait été ces quelques minutes durant déjà le sujet de leur discutions animée. Lentement, il se décolla de porte, un vague sourire en coin au lèvres, les toisant de son regard d’un rouge mordoré, lisant l’avertissement dans les iris de sa cliente.
Il haussa les épaules.

« Je n’en pense rien. Déclara-t-il avec sincérité, en les regardant droit dans les yeux avant de reprendre. Je suis un mercenaire, mon contrat est de protéger Miss Lilia aussi longtemps qu’elle me payera pour le faire, et ce en toute confidentialité. Il haussa de nouveau les épaules : Je ne suis pas idiot pour laisser ma réputation pâtir d’une trahison, c’est mauvais pour les affaires. Il fit une légère pause, laissant ses lèvres s’étirer en un sourire froid et moqueur.Mais si vous préférez que je reparte, libre à vous, après tout, j’ai déjà été payé ! »

Face à des personnes habituées à lire les autres, le plus simple était simplement de dire la vérité lorsque cette dernière convenait : ils savaient discerner le mensonge, et ne lui feraient de toute manière jamais assez confiance pour le croire.
Mais par chance, le plan de Lilia ne demandait pas à ce qu’ils le croient.
Juste à ce qu’ils le tolèrent.
Et après ce qu’Alix venait de faire, il ne leur laissait pas le choix.
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Emilia D. Kent
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptySam 29 Juil - 2:53

Attendant la réponse d'Alix, Emilia est crispée sur sa chaise. Si il répond mal sa crédibilité est mise à mal et c'est ce que redoute la femme par dessus tout. Elle a fait un coup de poker sur ce choix de mercenaire, elle n'a pas le droit à l'erreur et c'est bien pour cela qu'elle a choisi l'homme mais si elle surestime ses compétences, ce serait dramatique pour elle. 


Emilia ne doit pas faillir. Emilia ne doit pas être faible. Emilia ne doit pas être humaine. 


Elle décide de ne plus se crisper et de se détendre car les hommes qu'elles essayent de tromper depuis plus d'un an et demi sont juste à ses côtés. Elle ne risquera pas de tout faire capoter car l'imbécile intelligent du groupe aura remarqué qu'elle cache quelque chose avec son nouveau "compagnon". Mais son regard reste dur comme du marbre. Elle doit se faire douce mais son regard lui doit tout dire à la personne en face d'elle.
La femme attend patiemment sa réponse comme si tout se jouait devant elle alors que tout s'est joué depuis un moment quand elle a réussi à se faire passer pour ce qu'elle n'était pas. Ce n'est pas facile. Tous les jours devoir se faire passer pour une personne stupide, candide, naïve qui ne veut que la paix est une tâche des plus ardues car c'est son exact opposé. 
Tout ce qu'elle a toujours voulu, c'est montrer à son père qu'il a fait une grave erreur en voulant l'écarter ce pourquoi elle agissait depuis des années.
Vengeance.
Valeur.
Gaspillage.
Amertume.


Tout ceci est l'exact opposé du rôle qu'elle joue et elle ne doit pas faiblir même si son mental et sa santé psychologique, eux, faiblissaient de jour en jour. Et enfin, Alix ouvre la bouche.


« Je n’en pense rien.  Je suis un mercenaire, mon contrat est de protéger Miss Lilia aussi longtemps qu’elle me payera pour le faire, et ce en toute confidentialité. Il haussa de nouveau les épaules : Je ne suis pas idiot pour laisser ma réputation pâtir d’une trahison, c’est mauvais pour les affaires.  Mais si vous préférez que je reparte, libre à vous, après tout, j’ai déjà été payé ! »



Un léger soupir totalement inaudible aux oreilles des autres sort de la bouche de la femme. Les trois autres généraux se regardent comme s'ils étaient entrain de communiquer leur pensées. Emilia affiche un sourire satisfait. Ils ont gobé, tout gobé de ce qu'Alix a dit. Car on ne peut que gober la vérité même si elle est dur. 
Ils se tournent tout trois vers la jeune femme qui affiche un sourire gênée avant de se lever et s'adresser à Alix et aux autres hommes. 


"Je n'accepterais pas cela. Je jure que les fonds de guerre utilisées pour son emploi ne seront pas vain!" 


Elle a un sourire amer mélangé à son sourire doux et enjôleur. Quel fond? Elle n'a rien payé. Pas encore. 


***********************************************************


Cela fait quelques jours qu'Alix a rejoint les rangs de la rébellion aux côtés d'Emilia en tant que son garde du corps. Mais elle n'a tellement pas confiance en lui qu'elle est encore plus sur ses gardes ces derniers temps. Elle est anxieuse à l'idée qu'il ne soit là que pour prendre la récompense de la jeune femme. Une générale de rébellion vaut énormément.
Surtout, qu'elle peut se faire reconnaître. Autant pour les autres benêts, elle ne voit que très peu de risque mais les chances pour qu'Alix puisse découvrir sa véritable identité sont hautement probables. 
Elle n'aime pas cela. Elle n'aime pas cela du tout. Mais elle était dans une impasse. Cela fait trop longtemps que son plan stagne et elle se devait d'agir en conséquence. La femme ne pouvait pas voir le trône lui passer sous le nez parce que la rébellion idolâtrait un autre général plutôt qu'elle. Cela serait une erreur impardonnable. 
La réussite de son plan est ce qui importe le plus. Et si elle doit éliminer la tête la plus connue du monde souterrain, elle le fera. 

"Un seul faux pas, Alix. Et tu n'es plus de ce monde." Pense-t-elle au summum de son anxiété. Cela devient invivable pour elle. Mais elle tient bon. 

Aujourd'hui, ils sont dans une auberge pour écouter parler, et surtout ils ont une tâche important: Attraper une taupe. Depuis quelques temps, le bruit circule et les informations le confirme qu'une taupe circule dans le Q.G. Et ce depuis l'arrivée d'Alix.
C'est trop pour être une coïncidence mais dans l'état d'anxiété dans lequel se trouve Emilia, il est impossible qu'elle n'écarte pas le mercenaire de sa pensée.
Surtout que les deux seuls à avoir été envoyé dans cette auberge sont Emilia et Alix. Normalement la rébellion envois plusieurs autres membres pour être sûr que les généraux s'enfuient mais pas cette fois-ci.

On la soupçonne de l'être? Non. Cela ne se peut pas. Ils soupçonnent Alix. Mais pourquoi envoyer la pauvre Lilia en plein dans la gueule du loup si ce n'est pour la faire tuer par cette même taupe? Il y a quelqu'un qui essaye de lui mettre des bâtons dans les roues. Mais Emilia ne se laissera pas faire comme si elle n'était qu'un vulgaire pion.
Elle se concentre sur les alentours mais il n'y a rien d'anormal. Elle cherche la moindre information qui pourrait la mettre sur la piste mais rien ne transparaît. Sans doute parce que la taupe est juste en face d'elle. Son regard se déplace de droite à gauche et de haut en bas. Elle scanne tout ce qui se trouve autour d'elle.
Mais rien. Absolument rien dans l’environnement ne laisse à croire que la taupe est une autre personne qu'Alix. Pourquoi?
Elle avait une erreur? Emilia? Elle? 

Soudain, les portes de l'auberge s'ouvrent dans un grand éclat et laisse place à la garde. La garde? Un piège? Ils sont en grande quantité devant elle et toutes les autres personnes de l'auberge. Ils sont venus pour attraper quelqu'un. Emilia se lève doucement.

"Nous recherchons une personne de sexe inconnus pour crime grave. Les informations nous ont menées. Nous savons que tu es là! Rends toi sans faire d'histoire!" 


L'auberge est plongée dans un silence de mort. Les pupilles d'Emilia rapetissent et son regard se plante dans le regard rubis du mercenaire, son regard l'accuse. Et il ne se gène pas pour en faire de même. Une véritable menace de mort passe dans le regard de chacun. Pendant ce temps là, dans l'auberge, personne ne bouge, tous rivés sur la garde.

"Très bien. Puisque cette personne ne veut pas venir d'elle-même, nous embarquons tout le monde."


"Merde." 


Alors qu'elle se laisse embarquer sans faire d'histoire pour ne pas attirer l'attention sur elle, son regard, lui, ne quitte pas une seule seconde celui d'Alix.
Piégée?
Jamais.
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Alix Roy
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyLun 31 Juil - 5:41

Gagné.
L’ombre d’un sourire étira les lèvres d’Alix, trop léger cependant pour que les généraux en face de lui ne le perçoivent. Pas la peine de se faire d’avantage d’ennemis, en laissant penser qu’il avait réussit à manipuler la jeune Lady des rebelles afin d’entrer dans leur camps et d’utiliser leurs ressource. Il devait se comporter en mercenaire, capable d’être utile sur tout les fronts, et c’était autant ce que Lilia attendait de lui que le rôle qu’elle lui avait demandé d’endosser pour mettre son plan de coup d’Etat à l’action. Et le hors-la-loi était bien trop habile pour commettre une telle erreur en révélant ses sentiments ainsi, des marchés, des coups de bluff et autres ruses, il en avait fait dans sa courte existence, se révélant aussi doué qu’un vieux renard, ce qui lui avait également valu une part de sa renommé.

Ses prunelles rubis ne cherchèrent pas le regard de la brune, il n’avait pas besoin de sa confirmation, et surtout, ce n’était pas la peine de prendre le risque que les trois hommes puissent deviner que le duo avait un accord. Tout ce à quoi ils devaient penser, était qu’il était un mercenaire, et qu’il ferait le travail pour lequel il était payé. Point barre.
Ainsi, aux paroles de la jeune femme, il inclina légèrement le buste face aux trois hommes en face de lui, l’air de se remettre à leur directive, se replaçant sagement dans un coin de la pièce tandis que les généraux finissaient leur conversation.



Alix et Lilia passèrent plusieurs jours dans le Quartier Général de la rébellion, temps que le voleur mis à profit autant pour rassembler un maximum d’information que ce soit sur la rébellion que sur son associée. Sans grande surprise, le jeune homme constata que la très large majorité des rebelles ne lui faisaient pas confiance, et suivaient d’un œil méfiant sa silhouette sombre et agile où qu’il aille. Si son visage était inconnu du plus grand nombre, son nom qui s’était répandu comme une trainée de poudre au sein de la communauté depuis le retour de la bien aimé jeune femme était sur toutes les lèvres et ne laissait personne indifférent. Nombres se pliaient malgré eux aux désirs de leur général, l’utopie de leurs âmes et la confiance aveugle qu’ils avaient en la jeune femme qui représentait dans ces journées de lutte l’incarnation de leur rêve, les poussaient inconsciemment à faire confiance à son jugement, tandis que d’autre s’étaient plus ou moins ardemment essayé à la convaincre, mais bien entendu, sans résultats. Le tout entravait cependant énormément les mouvements d’Alix, car si ce dernier pouvait parcourir librement le dédale lorsqu’il accompagnait Lilia, et ainsi laisser ses prunelles écarlates capter le moindre détail malgré les regards méfiants et accusateurs, lorsqu’il devait rester dans la chambre qui lui avait été assigné lorsque cette dernière se rendait à des réunions secrètes, ou lorsqu’elle se reposait, il lui était quasiment impossible de sortir, disposant devant sa porte et dans les couloirs alentours, une garde telle que le roi lui même pourrait lui envier. Bien entendu, le maître renard aurait aisément pu s’échapper afin de déambuler à sa guise, cependant son but n’était pas de semer le trouble dans les rangs. Pas pour le moment tout du moins, pas avant le signal de Lilia.

Cette dernière était d’ailleurs la plus grande surprise de toute cette entreprise jusqu’à présent, plus grande même que cette surprenante et ingénieuse cachette. Alix n’arrivait pas à la cerner : si il se doutait aisément que le personnage qu’elle jouait face aux membres de la rébellion n’était pas son véritable visage, qui devait nettement plus ressembler à celui de la jeune femme froide et pragmatique qu’il avait rencontré à Opir, il n’arrivait cependant pas à comprendre ses véritables intentions. Surtout qu’elle se méfiait de lui, il le voyait, il le sentait. Elle se méfiait de lui autant qu’il se méfiait d’elle. Pourquoi diable l’avait elle emmener dans le repaire de sa bande, plutôt que de lui donner des missions a effectuer en solo ? Pourquoi lui avait elle révéler son plan, d’autant plus quand ce dernier se révélait aussi fou et ambitieux que ce dernier ?
Son véritable plan n’était il pas tout autre ? Ne souhaitait elle pas gagner quelque chose d’insoupçonné en se servant de lui ?
Le voleur eu un léger frisson tandis qu’il s’entrainait seul dans sa chambre, le forçant à s’arrêter pour y réfléchir calmement. Et si elle était envoyée là par son père ? Il secoua la tête, se forçant à reprendre ses déplacements. Impossible. Il le croyait mort, ou tout du moins inoffensif. C’était d’ailleurs ce que le jeune homme s’était employé à encourager tout aux longs de ces différentes années, et il n’avait laissé aucun indice. Impossible qu’on ait retrouvé sa trace. C’était autre chose.


Cet autre chose se développa progressivement dans la tête du jeune homme lorsque Lilia lui annonça qu’ils partaient pour une auberge à plusieurs kilomètres de là pour en apprendre plus sur une taupe qui agirait depuis son arrivée à la rébellion. Pour Alix, cette histoire sentait le coup-fourré à pleins nez, quelqu’un était bien décidé à lui faire porter le chapeau ! Son regard carmin dériva sur la silhouette de la jeune femme quelques mètres devant lui. Pouvait elle être responsable d’une telle machination ? Avait elle décidé de lui faire porter le chapeau ? C’était donc elle la taupe en fin de compte ? Mais pourquoi le choisir lui comme cible, si elle l’avait présenté comme le garde du corps qu’elle avait elle même choisit sous les conseils de Tobby ? Le jeune homme se renfrogna. Au sein de cette armée de fortune, la brune avait pour bouclier le masque de jeune femme innocente et utopique, tandis qu’il avait le boulet du mercenaire. Qui cela étonnerait-il si un tel homme vendait sa parole contre une promesse d’or et de richesse ? Il grogna, la réponse étant parfaitement évidente. Personne. Personne ne s’étonnerait, et tous plaindraient la pauvre victime de l’histoire, qui était pourtant celle qui lui avait demandé de se faire passer pour le plus simple et le plus vil des mercenaires.

« Si tu veux me trahir, prépare toi à mourir. » Jura le voleur en attachant son cheval et en suivant la jeune femme dans l’auberge.

Ils s’installèrent rapidement à une table et commandèrent tout en laissant trainer leurs oreilles comme la missions le demandait. Alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la bouche afin de l’interroger pour plus d’information, les portes de l’auberge s’ouvrirent brusquement.

"Nous recherchons une personne de sexe inconnus pour crime grave. Les informations nous ont menées. Nous savons que tu es là! Rends toi sans faire d'histoire!"

Son regard écarlate se remplis d’ombres accusatrices et se rive sur celui émeraude de Lilia. Alors c’était sa son plan ? Le vendre à la garde royale pour en obtenir tous les crédits et toute la récompense ? Se servir de lui pour menacer une partie de la rébellion, et aller sauver le reste telle une héroïne dévouée ?

Un léger sifflement s’échappa de ses lèvres tandis qu’il se laissa emmener, son regard toujours figé dans celui de la pseudo rebelle, son cerveau élaborant déjà un plan d’attaque, dont les grandes lignes étaient simple : tuer Lilia, et s’enfuir. Et pour cela, mieux valait ne pas se faire remarquer, et se laisser faire.


Les mains liées dans le dos sans ménagement, tous les visiteurs de l’auberge furent rapidement menés dans un vaste fort où ils furent jetés en prison. Heureusement ou malheureusement, les gardent furent suffisamment malins pour enfermer tout ce beau monde séparément, ce qui ne fut cependant pas une mince affaire, malgré les larges dimensions des lieux, ces derniers regorgeant déjà de gibier de potence qui attendaient d’aller épouser la veuve. Alix et Lilia se retrouvèrent cependant dans deux cellules voisines.

Se glissant près de la porte, chuchotant juste assez fort pour qu’elle l’entende, il murmura d’un ton acerbe et étouffé:
« Alors c’était ça ton plan ? Me vendre pour faire de toi une héroïne ? Sache que tu n’en auras pas l’occasion. » Promis le voleur en lui lançant un regard noir et meurtrier, avant de se détourner au passage d’un soldat, en profitant pour laisser glisser entre ses doigts fins et agiles, une épingles de fer dissimulé dans un bracelet d’aspect inoffensif, aiguisée sur un bord, avec laquelle il entreprit lentement de couper ses liens.
La vengeance ne lui faisait pas peur.
Il vivait pour cela.
Mais celle ci n’attendrait pas.
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyMer 2 Aoû - 1:19

Assise sur le sol froid et humide de la cellule, ses mains menottées sont posées parterre entre ses jambes remontées jusqu'à ma taille. Cette cellule est inconfortable à souhait. Les dalles en pierre sont en mauvaise état, sans doute par rapport aux nombreuses tentatives d'escapades des anciens prisonniers, et ne parlons pas de l'odeur. Sans doute un bon nombre de prisonniers se sont soulagés ici mais personne n'a eu l'idée de nettoyer. Qu'est-ce que c'est pitoyable. L'air ambiant étant incroyablement humide, il est difficile d'y respirer et l'eau dans l'air se dépose facilement sur les vêtements, ce qui est très désagréable. 
Il n'y a aucune lumière qui passe par ici, aucune cellule n'a de petite ouverture, ce serait sans doute trop facile de s'échapper. La seule se trouve au bout du couloir, là où le soldat monte la garde. C'est le seul endroit respirable. 
Mêlé aux rires d'ivrognes des gardes en bas, on peut entendre les cris des prisonniers. Ceux qui clament être innocent, ceux qui hurlent qu'ils ont une famille à nourrir. D'autres pleurent sur leur sort, pleurnichant contre le destin. Et finalement, il y a ceux qui jure de se venger et menace directement l'autorité de ces prisons. 

Quant à Emilia, elle reste silencieuse, extirpant une aiguille plantée dans le cuir de sa botte et commence à essayer de déverrouiller la serrure de ses menottes. Elle n'est pas une professionnelle à ce genre de chose mais elle se débrouille bien. Tant que le verrou n'est pas d'une complexité hors norme, elle n'a aucun problème pour les déverrouiller. Et ces menottes sont loin d'être une grosse affaire, elles sont tellement rustique. Pendant qu'elle se défait de ces dernières elle réfléchit tout en regardant son voisin de cellule, qui n'est autre qu'Alix. Quel est son but à l'enfermée dans un cachot comme celui-là? Compte-t-il la vendre pour regagner sa liberté? Non, ce n'est pas cela, une récompense trop grande est sur sa tête pour prendre de tel risque. Il veut juste qu'elle se fasse repérer toute seule. 
Après cela il compte s'enfuir et voler le magot de la récompense. Cette erreur de la part d'Emilia était trop grande. Comment a-t-elle pu se tromper à ce point? Ce n'est pas dans son genre de faire un tel dérapage. Mais elle aurait dû plus se méfier. 
Elle est prudente naturellement mais ce coup de poker va lui valoir plus que quelques blessures. C'est son plan tout entier qui peut tomber à l'eau.

La jeune femme serre les dents et ces dernières grincent. Une année et demie de combines et plan mesuré au millimètre près tomberait à l'eau si facilement? Impossible. Pas tant qu'elle est encore en vie. Personne, vraiment personne, n'arrivera à la faire tomber. Et encore moins ce voleur. Elle le tuera bien avant qu'il ne puisse mettre en oeuvre ses desseins et sa détermination n'est pas à prendre à la légère.
Il faut d'abord qu'elle sorte d'ici avant de régler son compte à ce traître. Dans cette pièce, elle est un oiseau emprisonné. Mais les oiseaux sont futés, beaucoup plus futés qu'ils n'y paraissent. Elle abattra chacun de ses ennemis. Elle abattra le monde. 
Elle entend enfin le bruit significatif du verrou qui s'ouvre, elle enlève ses menottes et les balance contre le mur avant de se masser les poignets. Ils regretteront d'avoir emprisonné Emilia de cette manière. 

Elle se lève silencieusement et se dirige vers la porte et entend ce benêt de soldat roupiller. Il est vraiment trop insouciant. Il va finir très mal dans la vie. Elle sort une deuxième aiguille de son corset. Mais alors qu'elle se baisse pour commencer son manège, elle se cache d'un garde en se plaçant contre les barreaux, faisant comme si elle était encore enchaînée. IL prend la parole juste après. Elle tique et son regard se durcit. 

« Alors c’était ça ton plan ? Me vendre pour faire de toi une héroïne ? Sache que tu n’en auras pas l’occasion. » 


Elle tourne légèrement la tête vers lui, interceptant son regard plein de haine avant de lui lancer sur un ton froid et un regard emplit de mépris sa riposte. 


"Quelle hypocrisie. Tu me lances dans la gueule du loup avant de te faire passer pour une victime. La fameuse Pie Rouge est bien plus médiocre qu'on ne peut le penser." Elle siffle entre ses dents. "Pitoyable."


Elle se concentre à nouveau sur la porte et commence son crochetage. Celle ci est plus difficile que celui des menottes mais rien ne va arrêter Emilia de sortir de cet endroit. Alors que ses yeux sont rivés sur le loquet et que ses oreilles perçoivent les bruits des personnes alentour, elle parle sur un ton persifleur à Alix. 


"Je reconnais avoir fait une erreur en t'en montrant trop. J'aurais dû rester seule. Mais le monde souterrain aurait pu avoir au moins une âme qui puisse supporter la vue de la richesse. Tu es aussi pitoyable que Tobby." Elle ne s'arrête pas là, déversant sa haine su cette erreur qu'il est. "Ceux qui me trahisse ne revoit jamais le jour. Alix."


Elle prononce son nom avec froideur et haine et elle entend enfin le verrou s'ouvrir. Elle ouvre la porte lentement, vérifie les alentours et se dirige vers le garde endormi. Avec un bout de verre de bouteille de vin et elle lui inflige une blessure meurtrière, sectionnant nette la veine principale au niveau de son coup. Le bougre n'a même pas le temps de crier qu'il tombe à terre.
Emilia se retourne vers Alix qui lui aussi est sorti. Ils se font face. Les yeux remplis de vengeance. 
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Alix Roy
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyJeu 10 Aoû - 13:55

Les chaines tombèrent à terre dans un léger tintement, et déjà la porte s’ouvrait sur un Alix décidé. Sans un regard pour les dizaines d’autres prisonniers qui s’étaient approcher des barreaux, essayant à leurs tour de sortir de leurs cellule, il dira de son dos une longue dague effilée qu’il avait habilement camouflé, si habilement que les gardes ne l’avait pas repéré lors de leur fouille.
 
 « Je n’aurais pas dit mieux. » Répondit-il avec un sourire froid en lançant l’épingle d’acier en direction de la gorge de la jeune femme.
Elle l’évita, cela n’étonna nullement le voleur qui s’élança vers elle en brandissant son arme, assénant un coup qu’elle esquiva avec une agilité qu’il ne pu que lui reconnaître. Mais cela n’avait aucune importance, il voulait une vengeance, pas une mise à mort. Une de plus, songea-t-il avec un sourire sarcastique en esquivant une attaque avant de riposter.
 
Si les autres prisonniers avaient dans un premier temps suivit avec attention le combat qui s’étaient engagés, ils préférèrent rapidement s’occuper de leur propre sort. Alliés par les circonstances qui accordaient leurs instincts de survie, ils s’armèrent comme ils le purent à partir d’armes de fortune tout d’abord, puis de celles des soldats qu’ils dérobaient au passage tandis qu’ils grimpaient dans un flots mouvant et violent, délivrant dans leur sillage tous les prisonniers qu’ils croisaient, autant pour gonfler leurs forces que dans un cri de rage et de révolte. Véritable raz de marré humain et destructeurs, rien ne semblait devoir rester sur le passage. Ni homme, ni bâtiment.
 
 
Ce fut ainsi le feu qui sépara les deux combattant. Plusieurs prisonniers avaient lancé des torches sur les paillasses, qui s’étaient enflammées rapidement, avant de laisser leurs flammes lécher, puis grimper doucement le long des poutres qui constituaient le reste de la structure. L’une d’elle tomba entre eux dans crissement assourdissant accompagné d’une large bouffée de fumée sombre. Le jeune homme toussa, avant de chercher de ses iris rubis la silhouette de la traitresse. Mais le brasier qui l’entourait le ramena bien vite à la réalité, qu’elle meurt ici ne le dérangeait guère, ce n’était pas sa principale vengeance après tout.
 
Sans un regard en arrière, le voleur se précipita dans les escaliers, l’arme toujours au point. Constatant d’un regard neutre les dégâts causé par les prisonniers libérés. Il avait déjà vu des morts, des champs de bataille, il avait déjà tué, et faillit être tué, si bien que le massacre devant ses yeux ne l’atteignait plus. Mais quelque part, quelque part au plus profond de lui, il y avait quelque chose en Alix qui s’attristait de ce spectacle. Et il ne savait pas si il devait s’en attrister ou s’en réjouir.
 
Le voleur prit une profonde inspiration, et chassa ses pensées parasites. Pour le moment, il devait sortir d’ici, ensuite, il retrouverait Lilia et la tuerai, et enfin, il reprendrait le chemin de sa vengeance. Un plan simple, efficace.
Sauf quand le destin en a décidé autrement.
 
 « HALTE LÀ ! » cria brusquement une personne derrière lui, s’avançant dans un bruit de métal.
 
Alix eu un sourire amusé, pensaient ils sincèrement qu’il allait obéir, songea-t-il en se mettant à courir en direction de la sortie. Cette dernière se dressait à quelques mètres de lui, large ouverture dans un mur de vieille pierre, a travers laquelle on apercevait le ciel de l’aube de la soirée qui s’emplissait doucement d’une fumée sombre.
 
 
C’était sans compter les deux douzaines de gardes qui l’encerclaient. Alix ne pu s’empêcher d’avoir un mouvement de recul en découvrant ce traquenard. Son regard écarlate parcourut rapidement les alentour à la recherche des autres prisonniers, attrapant les dernières ombres disparaissant dans les bois a  une poignée de mètres à peine. Tous ses muscles se contractèrent, son instinct lui hurlant la présence d’un piège qu’il ne pouvait plus éviter, sans parvenir a comprendre pourquoi ils concentraient autant d’effectif sur lui, au lieu de tenter de poursuivre les autres.
 
 « C’est celui qu’on recherche, attrapez le vivant ! »
 
Et tout fut clair dans sa tête. C’était Lilia, cette maudite Lilia. Non comptent de l’avoir vendu, elle avait également préparé ce piège. Il la maudit une nouvelle fois, et se prépara à combattre.
 
 
Alix était un combattant impressionnant. Il avait une souplesse, une agilité et une habileté à laquelle s’ajoutaient un long et rigoureux entrainement qui lui permettait d’esquiver, de surprendre, et d’attaquer, et ainsi de se sortir de situations souvent très mal engagé.
Mais pas à un contre vingt-six. C’était trop inégal. Alix avait trop peu de place pour se mouvoir. Dans chaque centimètre carré, semblait se trouver une épée ou un bouclier, décidée à le faire bouger encore, jusqu’à ce que les soldats restant forment une anneau de lame aiguisé autour de lui.
Et tandis que le voleur allait tenter de sauter pour se sortir de là, l’un des soldats le frappa brusquement sur la nuque.
Et ce fut le noir.
 
 
 
Ce fut un seau d’eau aussi sale que glacé qui tira Alix de ténèbres. Par reflexe, il tenta de se redresser, constatant avec angoisse que c’était impossible : tous ses membres étaient liés à une planche de bois, même son cou encerclé d’une large lanière de cuir soigneusement serré. Tous son corps se tendit intensément, et d’avantage par instinct que par espoir, il tira sur les liens, avant de se laisser tomber en soupirant. Il ne les briserait pas ainsi.
 
Un ricanement retenti, sans que le voleur ne puisse apercevoir le visage en question, même en se contorsionnant, cependant, son regard rubis balayant la salle eu le temps de comprendre. Une salle de torture.
 
Le ricanement provenait en réalité de gorges différentes, qu’Alix pu identifier quand ils s’approchèrent. L’un était un noble en armure, qu’il jugea rapidement issu d’un lignage moyen, suffisamment important et suffisamment doué pour qu’il puisse s’occuper d’un rôle comme celui-ci, et suffisamment insignifiant pour qu’il ne soit jamais un danger pour l’empire. L’autre n’étant autre que son futur bourreau.
 
 « Il ne sert à rien d’essayer de t’échapper, rebelle. Cracha le premier, avant de se pencher vers lui. Tu va tout nous dire sur ces crapules. ordonna-t-il, avant de faire un geste à son compagnon.
 
 
 
La médiocre écrivaine que je suis ne vous décrira pas les sévices et les tortures que subit Alix les heures et les jours qui suivirent, laissa à votre imagination si elle en a le goût, le plaisir d’imaginer les détails et les hurlements du voleur lorsque les lames s’enfonçaient dans sa chair en la déchirant, ou que le feu venait lécher son corps meurtrit. Il n’y a pas de mot pour décrire les vagues croissantes de souffrances infligés au hors-la-loi, dont la bouche demeurait close lorsqu’il ne hurlait pas.
Parfois, ils s’arrêtaient, les deux hommes partaient manger, et un apprenti mal nourri venait laver son corps à l’alcool, ce qui n’amoindrissait pas la douleur.
 
 
Au milieu de la brume constante que provoquait la douleur incessante, Alix comprit plusieurs choses. Un, pour une raison ou une autre, le Lord semblait penser qu’il était un rebelle, et c’était pour ces informations qu’il le torturait, ce qui entrainait le second point : Lilia ne l’avait vraisemblablement pas trahis. Cette constatation l’avait fait éclater d’un rire plein de folie qui avait effrayé le gamin qui était parti se cacher au fond d’une geôle. Et dire qu’ils avaient faillit s’entretuer à ce sujet, une partie de lui était presque heureux qu’elle n’en soit pas la responsable, quand à savoir qui était derrière tout ça, le jeune homme n’était pas vraiment en état de réfléchir à la question. La dernière chose qu’il parvint à réaliser, fut que pour le moment, ses deux bourreaux espérant encore le garder vivant, et pas trop amocher… Puisqu’en effet parmi tous les joyeux accessoires qui l’entouraient, ils n’avaient jamais tenté d’écraser ses membres, ou autre activités amusantes du même genre, comme si ils avaient pour objectifs de le retourner contre les soi-disant rebelle pour le compte, puisqu’en effet, c’était ce que le Lord lui glissait a demi mot avant de s’éloigné, comme si il espérait qu’il y réfléchisse, ou que l’espoir le décide.
 
Mais Alix n’avait pas espoir. Il supportait simplement, hurlant quand c’était insupportable, et vivant simplement dans le présent sinon. Il n’avait pas peur, c’était la seule chose que son entrainement pouvait lui offrir, au delà de la douleur, qui était cependant un aspect important du processus, c’était la peur qui en était également un grand moteur. Il n’attendait qu’une chose : la mort, et la délivrance qu’elle serait. Lilia ne l’avait pas trahit, ça serait déjà une vengeance à mettre de côté, quand a son père…
Il regrettait de ne pas pouvoir s’occuper de lui directement, mais il avait déjà monté des plans qui allait au minimum lui causer quelques soucis.

Ça serait déjà un début.
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Emilia D. Kent
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyDim 13 Aoû - 5:14

Tout se passe très vite. Emilia, sans attendre un seul instant de plus, se met en chasse d'Alix qui lui aussi la vise. Un combat acharné se joue entre ces deux personnes ici présente. Les prisonniers aux alentours admirent le spectacle. 
Une jeune femme contre un jeune homme, essayant de se tuer l'un et l'autre sans chercher à réfléchir. A ce moment là, ils se haïssent du plus profond de leurs êtres, la rancœur se lisait dans leur regard sombre. Emilia évite les coups du voleur, le voleur évite les siens. Une vraie bataille d'épuisement, aucun des deux n'arrivent à toucher l'autre.
Les prisonniers ayant encore un peu conscience de leur condition tente de s'échapper à tout prix. Ils commencent à presque tous crocheter leur serrure ayant l'espoir de s'enfuir. Certains y parviennent et d'autres non. Ils supplient les autres de les faire sortir, certains le font, d'autres non. 
Ceux qui sont devenus fous restent dans leur cellule à rire en voyant le spectacle qu'offrent Emilia et Alix. La femme tente de lancer un fin couteau gardé précieusement dans ses habits vers la gorge du traître mais ce dernier le frôle. Elle s'approche de lui pour pouvoir s'y prendre au corps à corps mais il la tient à distance. Son regard dur cherche un endroit pour le prendre à revers et quand elle le repère, elle s'y dirige sans tarder.

Cependant, un feu éclate. Il se répand vite dans toute la prison et les prisonniers encore enfermés hurlent à la mort tandis que tout les autres fuient le plus vite possible. Emilia veut continuer le combat mais les flammes séparent les deux jeunes haineux. Elle reste quelques secondes à lui faire face mais ils fuient tout les deux lorsque les flammes deviennent trop dangereuse. Ce sera pour plus tard. Le moment où elle lui ferait payer sa trahison.
Elle se retourne en vitesse, elle est bloquée dans l'ancien poste de garde. La femme aux yeux émeraude analyse rapidement la situation. Il n'y a qu'une fenêtre et derrière, les flammes l'empêche de s'enfuir autre part.
Elle doit se dépêcher avant que la garde ne rapplique en dessous des fenêtres, l'endroit le plus évident pour sortir d'une prison en flamme. Elle s'accroche aux pierres brûlantes, grimace et se lâche. Emilia atterrit silencieusement mais non sans mal sur le sol. Elle se met à courir. Elle n'a pas le temps, elle doit fuir le plus vite possible. 
Elle atteint la forêt sans grande difficulté à son étonnement. Lorsqu'elle se retourne, elle voit que les gardes ne se préoccupent pas des prisonniers mais...

De Alix. Ils l'entourent et semblent le menacer. Emilia arquent un sourcil. Toute sa tension disparue, elle regarde le spectacle. C'est définitivement bizarre. Mais elle n'en a cure, pour le moment elle doit s'enfuir. "Cela t'apprendras." 
Emilia se remet à courir dans les bois, elle sait brièvement sa position mais elle est un peu désorientée. Il a réussi à déstabiliser le calme olympien de la jeune femme. Elle grince des dents. Il faut qu'elle rejoigne la ville la plus proche et qu'elle trouve un moyen de transport. Mais alors qu'elle avance en courant dans la forêt, on l'interpelle. 

"Dame Lilia!" Elle se stoppe nette et se tourne vers la voix. "Merci mon dieu! Vous êtes saine et sauve!" 


Ah. Rob. Il fait partit de la résistance et est l'un des plus grands serviteurs de Joème. Qu'est-ce qu'il fiche ici? 

"J'ai mis le feu à la prison pour que vous puissiez sortir. Joème et les autres étaient tous inquiets en apprenant que vous aviez été embarqués! Il faut que vous retourniez au Q.G maintenant. Ils veulent vous voir et... parler. A propos de "lui"." Dit il en baissant le ton. Il lui tend les rennes d'un cheval. Elle le regarde froidement et force un sourire chaleureux.

Emilia grimpe sur le cheval et s'en va au galop. Les sourcils froncés, elle réfléchit de plus en plus. Mettre le feu à la prison? Comment pouvait-il être sûr que la jeune femme ait pu sortir? Si elle n'était pas sortie, elle aurait brûlé vive. N'est-ce pas trop risqué si l'on tente de sauver quelqu'un? Sa haine contre Alix n'a pas baissé mais il semble qu'il ne travaille pas seul dans cette affaire. Elle doit découvrir qui serait prêt à s'attaquer à la pauvre Lilia sans défense. 
Alors que le vent fouette son visage, elle n'arrive pas à se calmer. Son esprit boue et elle n'arrive plus à se concentrer. 
Cette histoire la fait dérailler. Elle est en colère contre sa propre erreur. Elle n'aurait jamais dû confier son plan à quelqu'un et surtout pas à un mercenaire. Elle est en colère contre ces abrutis de la rébellion qui sont tellement vaniteux qu'ils sont prêt à tuer la pauvre Lilia. Elle est en colère contre elle-même.
Sa haine remonte par tout les pores de sa peau. Emilia doit absolument mais elle ne le veut pas. Elle ne le veut plus. 
Elle hurle à plein poumon, toute sa frustration, son envie de revanche et sa colère. Elle doit le faire maintenant. Pendant que personne ne regarde.

Une heure plus tard de galop intensif, elle entre enfin dans la ville du Q.G et elle s'y rends sans attendre. A l'intérieur, tout est toujours aussi bruyant. Ces ivrognes continuent leur vie.
Emilia se tient devant la porte. Trop de choses se sont passées. Et elle est dans un état pitoyable. Blessée au bras et à la taille, elle doit reconnaître qu'Alix est plus agile qu'elle. Ce qui l'énerve d'autant plus. Elle a mal mais elle se tient droite. 
Elle ne laissera personne lui enlever sa dignité. Emila vaut plus que tout cela. 
Elle ouvre la porte dans un grand fracas, tout le monde se retourne mais cette fois aucune messe basse lorsqu'ils voient le regard emplit d'une haine bouillante. Tout le monde ne peut que se taire.
La propriétaire est blessée, sur la défensive et hargneuse. Un animal blessé est bien plus dangereux qu'un en pleine forme. Ils baissent tous les yeux lorsqu'elle passe à côté d'eux. Sans attendre un instant de plus, la jeune femme se dirige vers le couloir pour descendre à la cave et même lorsqu'elle disparaît de la vision des clients, la salle reste silencieuse. Une fois devant la porte du Q.G secret, même si son envie est de leur montrer qui est la vraie tête de cette rébellion, elle prend un air d'oisillon blessé et fait faiblement son code.
Cette fois, la réponse ne tarde pas, même pas de vérification, on lui ouvre la porte et lorsqu'elle entre, elle voit tout le monde venir par ici. 

Elle force des sourires mais ne prend pas en compte toutes leurs inquiétudes et va vers le bureau principal en exagérant ses blessures. Elle fait semblant de boiter. Mais son regard est toujours glacial. Emilia se force et l'adoucit quelque peu mais ce n'est toujours pas cela. Elle entre et les trois autres chefs se jettent sur elle en hurlant qu'ils étaient inquiet. Ils l'emmènent directement se faire soigner et lorsqu'ils sont seuls à l'infirmerie, ils commencent à parler. 

"Lilia. C'était la pire chose que tu aies faites de ramener cet homme ici. Il a failli faire découvrir toute la rébellion. C'était trop imprudent. Dit Roland.
-Alors c'était la taupe...
-Puisqu'on te le dit Lilia! Nous sommes assez pour te protéger si tu as peur, rajoute Joème, on a tous fait pour te sortir de là. 
-Il est vrai que nous avons bien failli nous faire repérer pour te récupérer. Rajoute Seraph. 
-En tout cas, Joème a fait tout son possible. Il a été imprudent." 


Et ils continuent encore et encore, lui listant ce qu'ils ont trouvés sur Alix pendant qu'ils étaient en prison et bien avant. Comme quoi il connaissait la rébellion depuis longtemps, recherches sur les 4 généraux, échanges d'informations avec des nobles, son réseau d'espion qui était allié aux gardes, tentative d'assassinat sur Emilia. Tous venant du réseau d'espion très développé de Joème.
Mais maintenant qu'elle est face à eux, elle doute. 
Prétextant une perte de force, elle part dans son quartier. Elle réfléchit. Encore et encore et encore pendant quelques jours. Rien n'est cohérent dans cette histoire. 
1. S'ils savaient avant l'incident qu'Alix était dangereux, pourquoi l'avoir envoyé seule là bas. Ce qui déroge à la règle.
2. Emilia a confiance en ses informations, Alix avant le soir de leur rencontre, se fichait de la rébellion.
3. Son réseau n'est pas allié aux gardes. Il est bien trop recherché pour cela. 
4. Les gardes l'ont arrêté après l'incendie. Lui et seulement lui. Sans chercher à récupérer les autres prisonniers. Suspect pour une taupe aux griffes de l'Etat. 
5. Rob a mit le feu à la prison sans savoir si Emilia était sortie de sa cellule. 

Le traquenard ici, ce n'est pas qu'Alix a bien joué son coup pour piéger Emilia mais que quelqu'un a bien joué son coup pour les séparer elle et Alix. Qu'elle ne soit plus protéger par un type aussi dangereux et qu'il puisse la tuer en pensant à la trahison. Si cela ne marche pas, il faut mettre le feu à la prison pour tenter de la tuer une nouvelle fois. Si cela ne marche, la renvoyer au Q.G et lui faire croire qu'ils ont voulu la sauver. Mais qui? Les trois en même temps? Non. 
Pas les trois en même temps.
Juste un seul. 
Six jours de réflexions intensive pour arriver à une conclusion aussi évidente. 

Cependant, ce qu'elle ne comprend pas, c'est pourquoi  il a fait arrêter Alix. Le tuer n'aurait il pas été plus rapide? Et s'il est la taupe, pourquoi n'a-t-il tout simplement pas donné toutes les informations qu'il a? Il aurait pu tout couler rien qu'avec sa position. 
Elle doit... Chercher. 

**************************************************

Deux jours plus tard, Emilia se trouve dans une ruelle. Devant elle, plusieurs informateurs. Ses informateurs privés. Personne ne sait qu'elle a trois espions qu'elle garde avec elle. Ils sont les seuls qui connaissent sa vraie identité. Oui, ils ont jurés d'être au service de la princesse Emilia et n'ont jamais failli à cette tâche. Mais comme ils sont à la botte de son père, elle ne leur fera jamais confiance.
L'un d'eux résume ce qu'elle a demandé.

"Il semble que le royaume ne sache toujours pas où se trouve le Q.G. La taupe n'est pas direct, elle livre les plus puissants mais ils ne savent pas qui elle est. Elle communique énormément avec la garde mais jamais en personne, elle fait toujours passer ses messages par des messagers lambda. Il semblerait qu'elle se débarrasse de ceux qui se trouvent sur son chemin. Quant à Alix, il n'a pas été tué. Il est retenu par un des nobles avec qui la taupe a ses plus grosses relations. Mais ce noble semble chercher à savoir où est le Q.G pour monter en grades auprès de votre pè-" Emilia lui lance un regard noir. "Auprès du roi. Cela semble être de la torture vu les cris qu'il pousse." La jeune femme se tait. 
"Et? Combien d'informations a-t-il donné pour le moment?" Ils se regardent tout les trois avant de soupirer. 
"Aucune semblerait il. Il garde sa bouche fermée depuis qu'il est arrivé là-bas il y a 8 jours. D'après nos espions, il semble en très mauvais état. Mais il ne dit rien." 


Emilai reste silencieuse. Il ne dit rien. Il n'a rien dit. Pourtant il aurait pu. Si elle a bien compris, ils ont tout les deux été menés à croire que l'autre était un traître. Alors qu'il est entré dans la rébellion, même sans être un vrai activiste, ses informations sont très précieuse. Il pourrait faire couler tout ce pourquoi Emilia se bat. Mais il n'en fait rien. Elle relève son regard émeraude. Elle ne sait pas si c'est un puissant respect des codes mais "Il me le faut." Ses yeux se font dur. Elle va y aller. Et tous les tuer pour récupérer son mercenaire. Elle doit lui rendre la pareil car bien que cruelle, Emilia est une femme qui respecte énormément les dettes. Elle ne le laissera pas mourir.

"Où?"
"Au fort d'Eizenwald." 


Emilia ne tarde pas. Elle monte sur le cheval et s'en va au galop. 

*********************************************

La jeune femme ne cherche même pas à se cacher. Elle les prendrait un à un. Alors elle va vers le fort mais il ne semble pas très bien gardé. Sûrement pour ne pas trop attirer l'attention. Et à en croire les chevaux de bonnes races attachés près du fort, le Duc Eizenwald est là. Elle fait son entrée dans le fort, capuche sur le crâne. Quelques gardes viennent vers elle pour la menacer mais en un tour de main, elle vise la gorge avec ses dagues et ses aiguilles et les abats sans sourciller. 
Elle est blessée par quelques uns d'entre eux mais son regard d'émeraude se fait aussi froid de la glace. Elle se fiche bien des blessures mineures qui lui sont infligées. Un par un, elle tue froidement chacune de ces personnes qui doivent pourtant avoir des familles et des amis. Mais la vie est trop dangereuse pour être aussi faible. 

Son avancée est lente mais elle pénètre toutes les sécurités de ce fort et elle suit les cris d'Alix pour savoir où ils se trouvent. Des éclaboussures brunâtres de ses victimes sont partout sur ses vêtements, son visage, ses cheveux, donnant à ses yeux émeraude une allure des plus destructrice. Elle arrive enfin dans la salle de torture. 
Ce qu'elle voit en premier est le corps meurtri du voleur, à bout de force et sur le point de rendre l'âme. De l'autre le Duc et le bourreau qui la regarde avec de grands yeux. 
Le duc recule et le bourreau vient vers elle avec un grand sabre mais avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit, elle s'élance vers lui et lui transperce la gorge de part en part. Il tombe lourdement à terre. Il se vide de son sang. 
Elle va vers Alix tout en fronçant les sourcils. Serait-ce de la peine qu'elle ressent? Que l'on peut voir dans son regard? Elle n'en sait rien mais elle pose ses yeux sur ses épaules qui montent et descendent faiblement. 

"Oui. Tu n'as vraiment pas fais le con." Elle défait tranquillement ses liens alors que le duc est pétrifié. 

Emilia se relève après avoir détaché les chevilles de Alix et va vers le duc. Elle s'approche de lui et lui susurre à l'oreille. 

"Si vous touchez encore une fois à la garde privée Lilia ou que vous parlez de cet "incident"... Je pense que nous nous reverrons bien vite. Faites profil bas, ne tentez plus rien ou tout ce que vous avez accumulé pendant toutes ces années mon cher duc seront perdu." Elle plante une dague à quelques millimètres de son oreilles ce qui le fait hurler. Elle lui offre un sourire froid.

Emilia se dirige vers Alix et le prend précautionneusement par le bras qu'elle fait passer autour de son coup pour l'aider à marcher. 

"Il va falloir redorer ton blason pour que plus personne n'ose s'en prendre à mon mercenaire." Elle se tait, elle ne sait pas s'il l'entend. Jusqu'à ce qu'elle sorte du fort avec Alix sur son épaule, elle ouvre de nouveau la bouche. "Mon vrai nom est Emilia."
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyDim 13 Aoû - 19:37

 « Alix ? Alix, qu’est-ce que tu fais ? »
L’enfant sourit, et éclata d’un rire espiègle en se laissant tomber en arrière d’une branche, retenue uniquement par ses genoux. La tête en bas, ses mèches blondes courbées vers le sol dégageaient un visage fin et rieur, à l’instar des deux prunelles rubis qui brillait d’affection pour la jolie femme tranquillement assise sous l’arbre en question. Cette dernière ne pu retenir une expression inquiète face à ses acrobaties, et presque instantanément, l’enfant se contorsionna pour retomber à ses côtés, et se blottir près d’elle. Si l’action en elle même ne rassura pas la lectrice, qui posa son livre pour serrer son fils contre son cœur, elle était cependant heureuse de le savoir tout près d’elle, bien qu’aucun d’eux ne soient dupe face à son sourire innocent.
 
Elle reprit donc sa lecture à voix haute, mais l’enfant n’écoutait que vaguement l’histoire de valeureux chevaliers et de douce princesse qu’elle contait, préférant se concentrer sur la mélodie de sa voix, ou sur la beauté de son visage. Car pour l’enfant qu’il était, le visage fin entouré de boucles dorées qui encadraient deux grands yeux d’un bleu océan était le parfait portrait d’une princesse.
 
 
Mais rester simplement là était bien trop ennuyant pour le jeune Alix qui s’évada bientôt des bras de sa mère, qui le laissa s’enfuir avec un sourire attendrit, suivant quelques instants la courses et les acrobaties maladroites du garçon avant de se replonger dans son livre.
Courant tout d’abord plusieurs minutes autour de l’arbre, chassant insectes, papillons ou mulots au milieu des hautes herbes, Alix se lassa bien vite de ce jeu auquel il était bien trop maladroit, décidant plutôt d’aller escalader le monticule de pierres grisâtres et anguleuse qui surplombait légèrement les alentours. S’attaquant avec la vivacité et l’énergie si caractéristique des enfants à la colline pierreuse, Alix arriva bientôt au sommet. Et tandis qu’il se redressait, s’apprêtant à se tourner pour jeter un regard de fierté à sa mère, quelque chose le poussa en avant.
 
Il hurla. Il n’avait jamais eu aussi mal de toute sa vie, si bien qu’il n’arrivait à mouvoir ni ses bras et ses jambes. Ses iris se soulevèrent avec difficulté, surpris de discerner un visage encadré de mèches brune au dessus de lui, le fixant de ses prunelles émeraudes

 « Oui. Tu n'as vraiment pas fais le con. »
 
Rêve ou réalité ? Ou peut être était il enfin mort après toute cette torture ? Combiens de temps cela avait il duré ? Un jour ? Une semaine ? Un mois ? Un an ?
 
 « L…Lilia ? »demanda-t-il avec lenteur en puissant dans ce qui lui restait de force pour se redresser lentement, essayant de ne pas prêter attention à la douleur qui lui sciait le crâne.
 
Que faisait Lilia dans son rêve ? Certes, ce n’était pas la traitresse qui l’avait vendue pour son plan, mais cela ne lui donnait pas pour autant le droit de venir investir ses rêves, transformant le doux moment qu’il passait dans ses souvenirs d’enfance en retour aux enfers.
Ah, mais peut être était il simplement mort, dans ce cas, si elle était là, c’était qu’elle était morte aussi ? Mais dans ce cas n’avait elle rien de mieux à faire que de le laisser être mort en toute quiétude ?
 
Le voleur tenta de se lever, mais un vertige le força à s’appuyer à nouveau contre la planche de bois. Visiblement, il n’était pas encore mort, et pas entrain de rêver. Ses souvenirs vagues et brumeux lui revinrent peu à peu en mémoire tandis que ses iris rouge balayaient rapidement la salle, ce qui suffit à lui donner la nausée. Il était faible, bien trop faible, si bien qu’il s’effondra presque sur Lilia lorsque celle-ci vint l’aider.
 
Tentant dans un premier tant de maintenir son attention sur ce qui l’entourait, il abandonna bientôt. Il n’en avait pas la force nécessaire, chaque pas lui donnait des vertiges, et sans l’aide de la rebelle, il n’aurait pas pu ne serait-ce que tenir debout.
Et si son esprit enregistra machinalement ce qu’elle lui disait, ses mots n’attinrent pas pour le moment son esprit trop embrumé par les manques et les sévices qu’il avait subit durant ces dernières jours, se contentant d’hocher simplement la tête.
 
Ce ne fut que quand il manqua plusieurs fois de trébucher sur la piste rocailleuse, et qu’une forte bourrasque fit frissonner son torse nu qu’il prit vraiment conscience qu’il était sorti du fort. Dans une semi conscience, il aidait de son mieux la jeune femme à le mettre en selle, et contracta tous les muscles de son corps, retenant un gémissement de douleur le temps qu’elle monte derrière lui.
 
Le reste du voyage se déroula dans un brouillard, Alix se baissant par réflexe lorsqu’une branche se trouvait en travers de leur chemin, mordant sa lèvre pour s’empêcher de laisser échapper le moindre cri de douleur. De la même façon, il se laissa tomber au bas du cheval, et suivit Emilia jusqu’à l’étage d’une vielle auberge, trop épuisé pour chercher à dénicher les pièges éventuels. Si la jeune femme avait voulu le tuer, elle l’aurait fait plus tôt, sans s’embêter à le faire venir jusqu’ici.
Et une fois dans la chambre, il se laissa tomber dans le lit, sans un regard pour les draps sales, et s’endormit immédiatement.
 
 
 
Il ne se réveilla que plusieurs jours plus tard, découvrant avec surprise son torse bandé, constatant que malgré la douleur encore omniprésente, son état s’était grandement amélioré. Il rassembla ses souvenirs, repassant l’opération de secours menée par Lilia.
Non, par Emilia.
Emilia qui visiblement n’était pas venue pour le tuer, puisqu’il était encore vivant, et que des vêtements de rechange et quelques armes l’attendaient près de son lit.
 
Le voleur se leva avec lenteur, s’habilla et s’arma rapidement, avant de descendre les escaliers menant à une vaste salle commune. Il haussa un sourcil surprit, dans ses souvenirs, l’auberge n’était pas aussi misérable, cela semblait visiblement être une spécialité de la jeune femme.
Il la repéra rapidement dans la salle, alors qu’elle levait ses iris émeraude vers il. La saluant d’un signe de tête, il commanda d’un geste à manger à l’aubergiste avant de s’avancer dans la pièce sombre, et de se laisser tomber en face de la jeune femme.
Son assiette fumante ne tarda pas à arriver, pleine d’une purée de fèves farineuses et de viandes grasse. Mais ça n’avait guère d’importance, il avait trop faim pour faire le difficile.
 
 
Après avoir avalé plusieurs bouchées qu’il mâcha soigneusement malgré une grimace, il posa sa cuillère, et, regardant Emilia droit dans les yeux, il déclara :
   
 « Merci. »
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyMar 15 Aoû - 1:18

Alors qu'elle porte presque à bout de bras Alix jusqu'au cheval, elle se rend compte à quel point cet aveux a été fait sous le coup d'une émotion. Encore une erreur de sa part. Elle fait beaucoup trop d'erreur en ce moment. Elle tique avec mécontentement lorsqu'elle aide Alix à monter sur son cheval. Bien qu'à moitié mort, le voleur contracte tout ses muscles pour faciliter la tâche à la jeune femme. Mais blessé comme il est, il n'arrive pas à cacher ses émotions comme à son habitude et elle le voit mordre sa lèvre fort pour retenir ses gémissements de douleur.
Emilia soupire devant ce spectacle et elle monte rapidement derrière Alix pour pouvoir le maintenir pendant qu'elle tient les rennes du cheval. 
Même si cela peut créer plus de blessures à Alix, Emilia se met au galop car elle ne doit pas traîner et doit soigner le voleur le plus vite possible car même si elle l'a récupéré vivant, il est en tellement mauvais état qu'elle doit appeler un médecin immédiatement. Tout ce qu'elle a faire est d'aller à Hargate une petite ville à une heure et demi d'ici.
Bien qu'elle ne soit pas riche, c'est une ville des plus tranquille où l'activité souterraine y est presque absente. Là-bas, personne ne pourra s'en prendre à elle pendant qu'elle a Alix sur le dos et surtout personne ne sera là pour voir. Une auberge là-bas complètement délabré, presque à l'abandon leur servira de cachette. Tout le monde sait que le gérant un mauvais gars qui tente d'arnaquer tout le monde alors presque plus personne ne s'y rend.

Elle resserre ses bras car son maniement du cheval qui va à vive allure pourrait faire tanguer l'homme dans tout les sens. Qui eut cru qu'un jour Emilia serait entrain de ramener un homme blessé presque mort, mettant en péril sa réputation comme cela. 
Bien évidemment, c'était surtout pour débusquer la taupe et arrêter ce traître qui manie la taupe et qui a bien berné Emilia mais elle avait d'autres moyens de le faire plus discrètement que de massacrer tout un fort. Bien qu'elle soit confiante que le duc ne dira rien car ce n'est qu'un couard qui a trop peur de se confronter directement avec la rébellion.
Sa colère envoyé contre la mauvaise personne l'a faites venir jusqu'ici. Et qui n'aurait pas besoin d'un mercenaire qui ne parle sous aucun prétexte. 
Cela devenait embêtant. La manière dont elle se met dans des situations trop dangereuses. Il faut qu'elle remette tout à sa place avant qu'une autre personne pense qu'il est judicieux de se monter contre Emilia.
Elle sent Alix se contracter à chaque coup trop puissant pour son corps meurtri. Elle soupire, ce voyage va être plus fastidieux qu'elle ne le pense.
Elle se met à réfléchir à son plan d'attaque.

*************************************************

Une fois arrivée à l'auberge, le voleur s'est directement endormi sur le lit sale de l'auberge. Elle regarde piteusement le lit. S'il reste trop longtemps là-dessus, il y a 100% de chances que ses plaies s'infectent avec de maladies graves. Elle vient d'envoyer un coursier chercher le Dr. Deinder. Qui est très bon en pour les plaies grave du qui se trouve ici car il cherche la quiétude dans ce monde chaotique. Assez utopiste si vous voulez son avis mais si eme joue la pauvre Lilia en détresse, il ne saura pas résister. 
Une heure plus tard, il arrive dans la chambre avec des draps propre et son matériel. Elle s'avance vers lui avec le regard d'une pauvre femme en détresse. 

"Docteur, je suis si heureuse que vous soyez ici! Je sais que vous faire déplacer est très malpoli de ma part mais mon ami est vraiment en mauvais état! Il faut le sauver!" Ses yeux sont humides. Bien que cela ne soit qu'un jeu de comédien, il faut qu'elle y mette du sien pour convaincre cet utopiste.
"Ne vous inquiétez pas, je suis docteur, je sauve des vies." 


Alors que le docteur change Alix de lit pour permettre à Emilia de changer les draps. Il lui confirme que c'est très grave et que c'est la dernière chance de le remettre sur pied. Pendant bien trois heures, le docteur s'affère à recoudre, désinfecter et panser les blessures du voleur. Il fait un travail minutieux sans jamais se déconcentrer. Il se démène pour une personne qu'il ne connaît même pas.
Vertueux pour certain mais complètement inutile et stupide pour Emilia. Ce n'est pas avec ce genre d'état d'esprit que le monde change. Les combattants de l'ombre sont bien plus efficaces que cela. Mais le serment d’Hippocrate doit avoir un pouvoir pour rendre les humains aussi faible. Elle a suivi tout les mouvements du Docteur de son regard émeraude, elle s'est assuré qu'il ne fasse rien pour tuer Alix. 

"Normalement il devrait s'en sortir. Il faudra lui changer ses bandages tout les jours pour éviter les infections et laver ses plaies. Faites bien attention aux points de sutures. Je vous laisse des bandages." Finit-il en rangeant son matériel.
"Merci Docteur! Merci du fond du coeur! Je n'ai pas grand chose... Mais dites moi ce qu'il vous faut et je vous le donnerais." Il sourit chaleureusement. 

Il dit à Emilia qu'il n'a besoin que de sa gratitude. Il s'en va. Elle n'a pas pu réprimer son sourire narquois face aux propos du médecin. Un talent gâché par les idées d'un utopiste. Mais il faut bien des personnes comme ça dans le monde pour être manipulé par des gens comme Emilia. 
Elle se tourne vers le lit avec un regard assez froid. 

"Regarde moi ça à faire la nounou et l'infirmière..." Elle donne un coup de pied dans un des pieds du lit, tique et part se rasseoir près de la fenêtre. Elle ne peut même pas quitter l'auberge de peur d'un assassinat. 

Emilia soupire et continue à élaborer son plan. Pour qu'il soit parfait. 

******************************************

Quelques jours plus tard, Emilia se retrouve dans le hall de l'auberge où un seul péquenaud est venu boire à se mettre minable. Elle l'observe de loin tout en regardant l'assiette vide devant elle. Elle pense à quel point la nourriture ici est infâme. Le gérant de ces lieux est vraiment le pire repoussoir existant. Elle entend alors un bruit de pas dans les escaliers menant aux chambres. Elle aperçoit Alix, enfin capable de tenir debout tout seul et qui ne semble plus besoin d'être materné au plus grand soulagement d'Emilia. 
Il vient s'asseoir en face d'elle et commande à manger. Elle le regarde en silence, les jambes croisées, à attendre qu'il prenne enfin la parole. Il est affamé ce qui est bien normal car elle ne l'a nourrit qu'avec de la soupe pendant qu'il faisait un coma sur le lit. 
Le voleur avale finalement les bouchées qu'il avaient prises rapidement par urgence de faim et plante son regard rubis dans celui d'Emilia. 

"Merci." 


Elle laisse échapper un soupir inaudible. Bien qu'elle ne l'ai pas sauvé par pur charité, être remercié parfois ne fait pas de mal. 

"Aucune gratitude requise. Une dette que je dois est toujours remboursée. Si tu ne parles pas alors tu sauves mes plans et même si te voir mort n'aurait rien changé à ma vie, ton utilité et ton silence m'ont mené à toi." 


Ce n'est pas le "De rien" rêvé mais il ne faut pas s'y méprendre. Elle vient de le remercier de ne pas avoir parlé. Même si c'est très mal mené. 
Elle attend qu'il finisse de manger avant qu'elle ne parte vers la chambre avec lui. Elle doit lui expliquer son plan. Et surtout, s'il veut avoir sa vengeance. 

"Bien. Maintenant que tu peux de nouveau marcher, entendre et parler, j'ai autre chose à te proposer." Elle pose son dos contre le mur. "Je sais qui est le grand maître derrière cette mascarade. Mais je n'ai pas encore tout ce qu'il me faut pour le coincer. Et je dois le faire vite avant qu'il n'efface toutes traces. Deux paires de mains expérimentées valent mieux qu'une. Surtout que tu as prouvé ta grande utilité en tant que mercenaire et espion. Je ne peux pas décemment te jeter comme cela." 


Emilia se stoppe. Bien que sa confiance en lui soit plus grande qu'auparavant, elle ne doit pas montrer une faiblesse comme un "besoin". Son regard se fait ennuyé avant de reprendre.

"Cependant, ces abrutis pensent que tu es la réelle taupe et ils ont menés la rébellion à penser ça. Je ne peux plus t'amener au Q.G avant que ton ardoise soit propre."  Elle se rapproche de lui. "C'est pour ça que c'est toi qui va attraper la taupe. Je m'explique. Si sur ordre de ton employeur, tu te mets en danger pour éviter des fuites dans la rébellion, tu gagneras la confiance des plus stupides. Si j'en rajoute une couche, les autres suivront. Mais pour cela, il faut démasquer la taupe intermédiaire que mes informateurs n'ont toujours pas trouvé. Bien sûr, cette gloire te reviendra mais pour le grand maître, je serais celle qui le démasquera. Si on apparaît comme un bon duo, plus personne ne pourra plus te toucher dans cette rébellion et ma protection et mon influence deviendront presque irréprochable." Elle sort une petite peinture faites d'un des généraux de la rébellion. "Joème est le grand maître de cette opération. Non seulement, il a voulu me tuer mais il t'a mené à cette torture. Il s'est levé contre moi dans l'ombre pensant que je serais la plus facile à éliminer et m'a éloigné de mon mercenaire trop intelligent pour moi." 


Elle se penche vers lui, un sourire mauvais sur le visage. 

"Alors... Tu veux écraser ce minable et obtenir réparation?" 
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MessageSujet: Re: Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia] EmptyVen 25 Aoû - 0:43

Les lèvres d’Alix s’étirèrent en un sourire froid. Implacable. Ironique. Glacial. Le sourire qui vivait depuis tellement d’année dans l’attente d’une vengeance, que même une revanche comme cela là semblait lui rendre toutes les forces qu’il aurait pourtant du récupérer en quelques jours.
 « Tu n’imagine pas à quel point. »
 
 
 
Et les deux hors-la-loi se mirent au travaille. Le voleur fini d’avaler le repas infâme, trop affamé pour faire le difficile, et ils retournèrent dans la chambre à l’étage. Même si il n’y avait qu’un seul client dans la salle commune de l’auberge en plus de l’aubergiste, le duo était bien trop méfiant pour en évoquer d’avantage a porté de leurs oreilles. Et bien que la petite pièce qu’ils louaient était loin d’être un endroit sécurisé, tous deux avaient suffisamment d’expérience pour pouvoir se mettre à l’abri.
Ils virent rapidement à la conclusion que, bien qu’Emilia soit certaine que Joème était lié à toute cette histoire, ni l’un ni l’autre n’en avait la moindre preuve. Les contacts de la rebelle n’étaient pas parvenue à mettre la main sur quoi que ce soit de prouvant, et mis à part les questions du Lord qui finissaient dans un nuage brumeux, le voleur pensait se souvenir de tous les mots que ce dernier, et il n’avait jamais fait allusion au chef rebelle. Et de toute façon, même si cela avait été le cas, il était peut probable que la seule parole du voleur suffise à les convaincre.
 
Remonter la piste de Joème jusqu’à la taupe ne fonctionnerait pas. Dans ce cas, ils leurs suffisaient de prendre la piste dans l’autre sens, et de tendre un piège à la taupe, pour remonter ensuite jusqu’au général rebelle. Et d’une certaine façon, cette manière de procéder leur plaisait bien d’avantage. Ombres mouvantes, ténèbres imprévisibles, Emilia et Alix étaient avant tout fait pour planifier, tromper et agir.
Un piège, c’était parfait.
 
Il ne restait plus qu’à trouver lequel. Mais ce point là ne leur causa pas vraiment de soucis : idées et ressources n’étaient pas ce qui manquaient à aucun d’entre eux. Lorsque le soleil se coucha plusieurs heures plus tard, le plan était au point.
Il ne restait plus qu’à le mettre en action.
 
 
 
Les deux hors là loi avaient quittés l’auberge miteuse pour Etren, une ville légèrement à l’est de la fameuse forêt où ils laissèrent leurs chevaux à des gens de confiance d’Alix, et achetèrent ce dont ils avaient besoin avant de rejoindre la forêt.
Ils avaient la connaissance d’une cabane abandonnée, perdue à plusieurs kilomètres de l’orée du bois, entourée d’arbres s’entrelaçant étrangement, comme si le vent qui chantaient toujours violement entre les branches les avaient tressées en un labyrinthe naturel aux fil des décennies. En bref, l’endroit idéal, autant pour se cacher que pour tendre un piège.
 
Installer le lieu n’était pas la partie la plus complexe du plan. En effet, le plus dur était répendre la rumeur, suffisamment légèrement pour qu’elle ne reste qu’un murmure incertain, mais suffisamment puissant pour retenir nécessairement l’attention de Joeme. Car bien plus que la taupe, c’était ce dernier qu’ils voulaient attraper.
Mais ils attendraient. La vengeance attend toujours. Elle n’en est que plus savoureuse.
 
Le principal à présent était de maquillé la cabane abandonnée en un refuse plausible pour une Lilia blessée. Travail d’avantage méticuleux qu’autre chose, Emilia et Alix s’appliquèrent a créé une piste plausible jusqu’à l’habitation de bois pourri, utilisant du sang de porc, des cheveux et en cassant des branches, remuants les feuilles afin de trapper l’espion. Trop malins cependant pour laisser la moindre trace de leur passage.
 
Entre eux, la tension avait largement diminué. Si Alix ne lui accordait cependant pas sa confiance, il n’était plus comme quelques semaines plus tôt, les mains toujours près de ses lames, et les yeux sur elle. Si elle avait voulu le tuer, elle l’aurait laissé la bas, ou pris avantage de sa faiblesse durant son rétablissement. Et surtout, elle avait besoin de lui.
Et l’aventure qu’elle promettait d’être aussi intéressante que dangereuse. Et il aimait ça. D’autant que la perspective du trésor royal était également très attirante.
Durant ces quelques jours où Alix en profita pour s’entrainer à nouveau, afin de voir quels étaient les séquelles. Malgré sa résistance, son corps entier était douloureux, si bien qu’il était moins agile, rapide et souple que d’ordinaire, mais il ne doutait pas de la retrouver rapidement, de même que sa force et son endurance. Ses lancers se faisaient d’ailleurs moins précis, mais le voleur avait confiance en les vertus de l’entrainement. De l’entrainement.
Décidément, pensa-t-il avec un sourire intérieur, il était bien plus important pour le plan d’Emilia qu’elle ne le laissait entendre, elle avait fait appel a un très, très bon docteur.
 
 
Quelques jours plus tard, une rumeur courait dans les rangs de la rébellion. Légère d’abord, mais insidieuse, et inquiétante, si bien que toutes les lèvres résonnèrent bientôt à l’unisson, racontant toutes la même histoire. L’adorable Lilia, l’utopiste cheffe rebelle avait disparut après être partie à la cherche de son ex-garde du corps, dont elle n’avait pas réussit à croire la trahison. Elle l’avait trouvé, mais tout ne s’était malheureusement pas passé comme prévu. Leur naïve Lilia contre le plus grand voleur du continent ? La pauvre s’était faite avoir bien facilement, et avait été gravement blessée, et était à présent cachée quelque part dans la forêt du vent, entre la vie et la mort.
Bientôt, personne ne pu plus ignorer cette alarmante rumeur. Les généraux essayèrent de calmer les esprit : toute utopiste qu’elle était, la jeune femme était pourtant connue pour être une bonne combattante, de plus, le mercenaire était connu pour ses principes : ils ne touchait ni femmes, ni enfants. Et de plus, il restait encore près d’une semaine au temps d’absence qu’elle avait demandé à ses paires afin d’accepter cette douloureuse trahison d’une personne en qui elle croyait.
Cela ne convainquit que très peu les rebelles qui appréciaient énormément la jeune femme, cependant, annoncèrent ils, Lilia n’aurait pas voulu que l’on disperse des troupes pour elle, au profit d’une action contre la couronne.
Tous semblèrent finalement se ranger face à cet argument. Tous ? Non, le soir même, un cavalier quitta au galop le quartier général.
Le piège se refermait.
 
 
Deux jours plus tard, il arriva à l’orée de la forêt, rejoins un peu plus tard par un complice. Leurs chevaux refusant de pénétrer dans le bois à cause du vent hurlant entre les branches, ils durent les abandonner, et pénétrèrent entre les arbres à la recherche de la moindre trace de Lilia.
Ils tombèrent rapidement sur la piste, et la suivirent avec un sourire impatient. Cette dernière les mena jusqu’à une cabane abandonnée, une large trace de sang sur la porte. Ils échangèrent un nouveau sourire, et se précipitèrent vers elle, l’ouvrant ensuite aussi silencieusement que le permettait les vieux gonds, leurs lèvres s’entrouvrant à la vu du spectacle.
Sur un grabat sale tellement imbibé de sang qu’il se rependait jusque, une Lilia brulante, aussi pâle que la mort serrait dans une semi conscience des bandages de fortune autour de son abdomen.
Les deux hommes s’avancèrent après avoir échangé un regard.
Et dissimulé dans l’ombre, quelques mètres au dessus d’eux, Alix sourit. Sur les lèvres, un goût délicieux.

Celui de la vengeance.
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Si le début de l'histoire était en fait le début de la fin. [Alix/Emilia]

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