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Sydrielle
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Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée.

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Gabrielle M. Atsumori
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Gabrielle M. Atsumori
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MessageSujet: Re: Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. - Page 2 EmptyJeu 13 Juil - 22:51

Au fil de cette répétition plus que passionnée car moi et Sora étions entrés tout deux dans la peau des personnages et comme si nous ne pouvions plus en sortir nous ne faisions plus attention à ce qui nous entoure.
Même si au départ, les bruits de l'activation de l'équipe technique me dérangeait quelque peu maintenant, je ne les entends plus. Car Erika est seule face à Shinji et il n'y personne mis à part eux deux. J'étais aspirée littéralement par le rôle, comme de nombreux rôles que j'ai joué auparavant, lorsque je mets dans le mode jeu, j'ai du mal à en ressortir car je sens toutes les émotions du personnages. Je ne pense plus comme Gabrielle mais comme la personne que j'incarne. En tout cas pour les scénarios qui me font vibrer.
Et ce film en fait parti.

Je ne prête pas attention à l'équipe, maintenant prête, qui se rassemblait autour de nous pour nous regarder jouer. 
Je me mets en marche pour la suite. 

Ce qui m'énervait et ce qui m'énerve toujours avec Shinji, c'est qu'il a réponse à tout. Son intelligence fait de lui une personne que l'on ne peut pas contrer. Bien que je le fréquente depuis un moment, je n'ai jamais pu gagner une argumentation contre lui. Il est impossible de gagner face à ce genre de persifleur qui manie aussi bien les mots que les personnes en face de lui. 
C'est pourquoi avocat lui va si bien comme métier. Sa connaissance pointu du langage japonais, ses informations accumulées au fil du temps, son art de manier les mots et son objectif qui ne vacille jamais. Il est un adversaire redoutable pour quiconque lui fait face. Shinji n'a jamais aimé perdre. Et la seule perte qu'il eut à faire face, j'avais vu l'homme sous un autre jour. Sous le jour qu'elle connaît plus maintenant.
Son regard à cette époque reflétait une colère sans nom. Jamais personne n'avait eu le droit de s'opposer à lui. Il avait tout fait et pourtant il n'avait pas gagné. Et j'avais ressenti à quel point il avait été haineux. Mais je n'en ai rien fais. Pourtant si j'avais prit compte plus tôt de ce trait de Shinji, j'aurais pu le coincer beaucoup plus vite. 


Le mafieux prend à malin plaisir à jouer sur les mots en ce moment. Je ne prends cure du fait qu'il ramasse mon insigne, je viendrais la récupérer, je ne flanche pas devant ses provocations. Mais une de ses remarques m'a faites flancher. Il ne veut pas me répondre car je suis dans l'ombre. Je sais très bien qu'il fait tout cela pour me rapprocher de lui mais... Un sentiment me dit de m'avancer vers lui. Je ne me cache pas, je me protège mais tout ceci est sans doute le meilleur moyen de gagner du temps pour moi. 
Alors je sors. C'est ma première erreur. 
Je l'écoute déblatérer sa petite plaisanterie. Et je lève mon regard et le plante dans le sien.


"La vérité? As-tu étais un jour capable de dire la vérité un jour Shinji? Laisse moi en douter après t'avoir trouvé ici." Je réplique sur un ton cinglant. Je ne dois pas faire dans le sentimentalisme. 


En écoutant la réponse à ma première question, mes mains se crispent sur mon arme et le coup feu failli partir en plein dans le crâne de Shinji. Je décrispe immédiatement mon doigt pour ne pas faire feu. Je crois que je ne veux pas le tuer, pas de mes propres mains. 
M'être retenue à ce moment fût ma deuxième erreur. 

Mes dents grincent. Infliger tant de malheur par ennui? Un peu de défi? A quel point un homme peut être tordu au point de vouloir ruiner celles de ses congénères et en trouver satisfaction? Cette enflure est-elle vraiment humaine? Comment a-t-il pu me berner pendant tant de temps?
Mais le réel sentiment qui me parcourt est de la déception: Je ne connaissais pas Shinji. Et j'en suis blessée.


"Et pourtant je t'ai trouvé..." Je me souffle. Je ne suis pas si ingénieuse que ça. Son mépris pour le monde et l'espèce humaine l'avait fait perdre sa garde envers celui-ci. Mais maintenant qu'il a repris ses gardes, il est encore plus dangereux.


J'arque un sourcil. Pourtant exprime-t-il tant de haine vers mon mari? Être jaloux ne ressemble en aucun cas à Shinji. Serait-il entrain de perdre ses moyens? Perdre son calme ainsi ne lui va vraiment pas bien. Je tente le tout pour le tout.


"La personne en qui j'ai le plus confiance et à qui je confie mon bonheur." Je laisse planer le silence. Le premier nom qui m'était venu à l'esprit était Shinji mais il fut vite remplacé par celui de... "Atsu." Elle le regarde droit dans les yeux sans vaciller.


Elle inspire lentement. Elle doit poser une autre question. 


"Et toi... Où sont tout tes acolytes? Qui t'ont juré fidélité, c'est ça? Pourquoi ne sont-ils pas avec toi?" 
Car je les ai tous abattu. Un à un.
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Sora Hajime
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MessageSujet: Re: Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. - Page 2 EmptySam 15 Juil - 23:11

Sous la tutelle de Yumi, les différents techniciens s’étaient installés en vitesse, allumant leurs caméras, décidant de profiter sans la moindre hésitation du jeu des deux comédiens qui ne s’étaient rendus compte de rien. La scénariste connaissait d’une certaine manière mieux le japonais que lui même, ou tout du moins, elle avait bien plus confiance en ses capacités d’acteur que l’acrobate.
Mais elle devait avouer qu’elle était surprise. Elle ne s’attendait pas à voir ses deux amis entrer dans les personnages avec autant de force et d’exactitude. Son cœur rata un battement lorsqu’elle se rendit compte que se déroulait devant ses yeux exactement la scène qu’elle avait imaginé dans sa tête, et des larmes d’émotions emplirent ses yeux, mais la japonaise se mordit la lèvre et les ravala. Elle n’avait pas le temps pour ça, elle avait une pièce à diriger.
En faisant attention à faire le moins de bruit possible pour ne pas déranger Gabrielle et Sora, la jeune femme donna des ordres quand à la disposition des différents techniciens, laissant le champ libre aux deux acteurs.


Shinji s’amusait, il jouait. Son humeur glacée et destructrice qui le contractait tous ses muscles dans une rage incompressible quelques instants plus tôt s’était évaporée, fondu comme neige au soleil. Soleil qu’incarnait Erika, aussi bien aujourd’hui que depuis plusieurs années dans sa vie. D’une certaine manière, le jeune avocat devait à la policière bien des choses, dont elle ignorerai à tout jamais la nature. Car en réalité, l’ennui mortel qui habitait aujourd’hui le japonais, et qui l’avait poussé dans des entreprises de plus en plus dangereuses et de plus en plus illégale, ne datait pas de la veille, mais la jeune femme avait participé sans le savoir au ralentissement de ce processus. Et il n’avait surement jamais été aussi humain que durant les mois où il avait apprit à la connaître.
Cependant, telle était la malédiction de Shinji, le revers de son intelligence, de son réalisme et de profond manque de fois en le genre humain, l’ennui s’était peu à peu, inévitablement infiltré en lui. Mais si la jeune femme ne parvenait plus à stopper cet avancer, au moins parvenait-elle à apaiser les sentiments du malfrat. Comme en cet instant, où sa présence avait fait disparaître cette rage, cette colère de cet échec et cette lassitude de l’incompétence de tous ceux qui l’entouraient.
Ou du moins sen apparence.

Car l’avocat se connaissait trop bien pour ne pas avoir conscience que le répit serait de courte durée. Car rien ne pourrait définitivement effacer du monde dans laquelle il avait depuis toujours eu l’impression de nager, ainsi que l’absurdité de cette existence. Il les méprisaient tous : sous-fifres, politiciens, Hommes de lois, de lettres ou d’armes, au fond, toutes ces personnes n’avaient jamais fait que penser à leur propre intérêts, sans jamais penser à améliorer la société dans son ensemble. Car au fond, on pouvait lui reprocher beaucoup de chose, mais c’était, sinon avec la plus grande honnêteté, avec la plus grande droiture qu’il avait défendu face à la cour d’innombrables innocents. Et de tous ses pêchers, nul ne pouvait lui reprocher d’aimer l’argent. Ce n’était pas le cas. Ni dans son travail de défenseur des faibles, ni dans celui qu’il exerçait dans le monde de l’ombre, l’homme n’avait cherché à s’enrichir.
Tu es un Moriarty, un consultant du crime. Lui avait-on dit un jour d’un ton moqueur, et c’était surement vrai. Il savait se rendre indispensable, et c’était ainsi qu’il avait monté les échelons de cette hiérarchie violente avec une rapidité impressionnante.
Si il y avait une chose qu’il détestait, c’était l’échec. Si il avait une chose qu’il méprisait, c’était l’incompétence.
Si il y avait quelque chose qu’il haïssait, c’était Atsu.


Les mots d’Erika firent voler son calme et sa joie en éclat. Atsu son mari. Atsu la personne en qui elle avait le plus confiance. Atsu la personne à qui elle confiait son bonheur. Atsu. Atsu. Atsu.
Ses ongles s’enfoncèrent dans la paume de sa main, emplissant ses doigts de sang. Mais il ne senti rien. Pourquoi toujours Atsu ? Pourquoi toujours ce bureaucrate ennuyant et barbant au possible, juste bon a récupérer des informations, sans la moindre capacités à les assembler ensemble ?
Pourquoi une personne aussi douée et talentueuse qu’Erika s’était attachée à un homme comme lui ? Qui la tirait en arrière, au lieu de la laisser déployer ses propres ailes ?

« Et toi... Où sont tout tes acolytes? Qui t'ont juré fidélité, c'est ça? Pourquoi ne sont-ils pas avec toi ? »
Il eu un sourire froid. Glacial. Les dents serrées de rage, insensible au liquide écarlate qui glissait le long de ses doigts pour goutter lentement sur le sol.
Ses acolytes ? Ses sous-fifres inutiles ? Les plus chanceux d’entre eux avaient déjà rejoins leurs ancêtres, tandis que les autres commençaient à payer leur incompétence pour le reste de leur vie ? Ils lui avaient jurés fidélité, mais que fait on de la fidélité d’un chien qui se noie dans une rivière pour vous retrouver ? Ils lui étaient fidèles, mais il ne leurs faisait pas confiance.

Shinji s’avança, souriant toujours, sans un regard pour l’arme braquée sur sa poitrine, une trainée carmin dans son sillage. Il n’avait pas peur qu’elle tire, il la connaissait trop bien pour cela. Tout malfrat qu’il était, il était protégé par une chose : la curiosité de la jeune femme.
Il ne s’arrêta que lorsque le canon cogna contre sa poitrine, et leva délicatement sa main ensanglantée, effleurant d’un geste d’une douceur surprenante le visage de la policière, déposant sur ses joues pâles quelques goutes rubis.


« Il n’y a ici que les personnes dont j’ai besoin. Celle en qui j’ai confiance. »
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Gabrielle M. Atsumori
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MessageSujet: Re: Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. - Page 2 EmptyLun 17 Juil - 17:14

Rien. Absolument de rentre dans mon champs de vision.

J'ai tapé juste on dirait. Lorsque le nom d'Atsu est sorti de ma bouche, je l'ai vu changer de couleur. Il a perdu son calme. Je ne sais pas pourquoi mais le voir perdre son calme juste à cause de moi me ravi. Auparavant, je n'ai jamais pu une seule fois voir Shinji avec la même expression que je lui avait vu après avoir perdu. J'y suis arrivée aujourd'hui. Mais ce n'est pas une bonne idée de ma part. 
Je ne suis plus entrain de gagner du temps mais je suis entrée dans son jeu. Et entrer dans son jeu est ma troisième erreur. 
Je le vois serrer les mains tellement fort qu'il se met à saigner, je réprime mon envie d'aller voir si tout va bien car je ne dois pas. Comme je ne dois pas le tuer. J'ai toujours vécu dans la restriction ce qui m'a valu énormément de rapports à la police puisque je ne suis suivais que mon instinct et non les ordres. Je n'ai jamais su pourquoi on ne devait pas agir et attendre. Les mandats sont une bonne chose pour éviter les abus de pouvoir mais ils ne devraient pas être si difficile à avoir. Sinon, j'aurais coincé bon nombre de délinquants et de dangereux enfoirés. 


Avec Atsu, je me suis calmée car j'aime cette personne. Elle m'a complètement charmé et je savais que je finirais par être mariée à cette personne. Mais je ne sais plus vraiment ce que je dois faire maintenant que j'ai compris ce que Shinji a pour moi.
Shinji est un homme que j'aime beaucoup autant physiquement que mentalement. Mais je n'ai jamais pu me faire entièrement au personnage. Il est trop... Shinji. Attirant mais répulsif à la fois, je me suis battue un nombre incalculable de fois contre moi-même.
J'aime Atsu amoureusement. J'aime Shinji avec respect et attirance. Mais l'attirance ne mène à rien. Ou alors elle mène à quelque chose si on tente. Si on tente... Si on tente... La tentation...


Je continue de le regarder et je me raidis quand je le vois s'approcher de moi après ma dernière question. Non. Je ne pas le laisser s'approcher. Il n'est plus calme, il n'est plus serein. S'il s'approche trop, je suis complètement foutue. Je recule à chacun de ses pas vers moi. Il s'approche de beaucoup trop près. 
Sans mentir, je commence à avoir peur mais je ne dois pas perdre mon calme. Je recule. Il avance. Je recule. Il avance. Je recule. Il avance.
Une pression incommensurable me prend aux tripes, tout dans son être est glaçant. Sans cette distance de sécurité, je ne peux plus jouer à son jeu s'il se rapproche. Je ne peux pas le laisse venir près de moi.
Je recule, je bute contre un conteneur. Il avance, il avance, il avance... Jusqu'à se retrouver contre mon canon. Il ne semble pas effrayé. Je ne semble pas effrayé mais je suis tétanisée.



Il pose délicatement sa main sur ma joue, je sens son sang chaud couler lentement contre cette dernière. Il est trop doux. Je dois tirer, je dois tirer. Je commence à appuyer sur la gâchette. 

« Il n’y a ici que les personnes dont j’ai besoin. Celle en qui j’ai confiance. » 


Mon mouvement se stoppe instantanément. Ses yeux, ses yeux sont devenus doux mais il y a comme de la tristesse. Je...


"Qu-AGH!"

Je n'ai pas eu le temps de répondre. Je sens une bande de cuir s'enrouler autour de mon cou et je ne sens plus l'air arrivé dans mes poumons. Il est entrain de m'étrangler de toutes ses forces.
J'essaye de me débattre et un coup de feu par tout seul.
Il n'a pas atteint Shinji, la balle est passée juste à côté de son crâne.
Non pas maintenant. C'est trop tôt...
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Sora Hajime
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MessageSujet: Re: Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. - Page 2 EmptyMar 18 Juil - 22:39

Ils étaient tous là. Immobiles, retenant leur souffle. C’était l’instant clé. Le plus dur, le plus horrible. Le plus touchant. Ce n’était pas la dernière scène du film, mais aux yeux de Yumi, c’était sans aucun doute l’un des moments principaux.
Parce que c’était le moment qui dévoilait toute la faiblesse d’Erika face à Shinji, mais faiblesse qu’elle avait choisit, parce qu’elles la rendaient humaine.
C’était le moment qui montrait enfin, un Shinji humain, et pour la première fois, un Shinji prisonnier de son intelligence et de sa clairvoyance, basculant dans la folie qu’apportait ce ras de marée de sentiment qu’il n’était pas fait pour gérer.

Ils étaient tous là. Immobiles, retenant leur souffle. Des dizaines de paires d’yeux rivées sur les deux comédiens, complètement immergé dans leur rôle, qui ne semblait même pas avoir conscience de leur présence autour d’eux. Depuis quelques minutes, Gabrielle et Sora semblaient avoir disparut.
Il ne restait qu’Erika et Shinji.

Pourquoi ?
Pourquoi ? Pourquoi ?
Pourquoi ne lui suffisait il pas comme elle lui suffisait ? Pourquoi n’avait elle pas continué de fermer les yeux, et de l’accepter comme son ami ? Ou alors, pourquoi ne pouvait elle pas le voir entièrement, et par dessus tout, comprendre ? Pourquoi ne comprenait-elle pas ? Personne n’avait jamais essayé, personne n’avait jamais pu, mais Erika était différente. Erika lui ressemblait, son esprit était trop vif et trop large pour le moule et les valeurs qu’on essayait de lui inculquer. Erika pouvait comprendre. Elle aurait dû. Elle. Elle seule en était capable.
Et pourtant...

Un vague de tristesse emplis l’âme de Shinji. Tristesse, rage, désespoir. Déception.
Perdre quelque chose parce que des incompétents s’étaient chargés du travail, et avaient fait des erreurs, ce n’était pas spécialement un problème, bien que ça soit véritablement agaçant. Mais c’était rattrapable, son intelligence et sa ruse ne toléraient aucune limite.
Cependant, là il avait perdu contre plus faible que lui. Elle avait choisit Atsu, cet homme qui n’avait rien a lui apporter, mis à part l’illusion qu’elle était normale, qu’elle était aussi stupide et malléable qu’on espérait qu’elle soit. Il avait perdu contre Atsu, ce rat de salle informatique, incapable de la moindre initiative, si ce n’est suivre bêtement les indices.

Il frémi de rage, et d’un geste brusque, agrippa la gorge d’Erika.
Elle l’avait trahi. Elle aurait du comprendre, elle l’avait toujours comprit. Elle était différente des autres, elle voyait plus loin, avec une clairvoyance unique.
Il lui avait fait confiance. Il n’avait eu qu’elle. Il n’avait qu’elle. Et elle ne l’avait pas choisit.

D’un geste brusque, il entoura le cou de la policière d’un lacet de cuir. Contemplant d’un air absent le visage de cette dernière se crisper de douleur, et ses lèvres s’ouvrir désespérément à la recherche d’une bouffée d’air. D’une bouffée de vie.
Dans un spasme, la policière tira sur l’avocat une balle qu’il évita en décalant la tête, avant de serrer encore plus fort.
Elle ne l’avait pas choisit. Mais si il ne pouvait pas l’avoir, Atsu ne l’aurait pas.
Personne ne l’aurait. Et au moins, elle serait libre. Il aurait au moins fait ça.


« Merci pour tout. Murmura-t-il avec une douceur qui contrastait avec la violence de ses gestes. Merci infiniment. »

Et tout aussi délicatement, il posa ses lèvres sur son front.
Puis, il serra.

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Gabrielle M. Atsumori
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Gabrielle M. Atsumori
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MessageSujet: Re: Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. - Page 2 EmptyJeu 20 Juil - 2:33

J'ai mal, j'ai tellement mal. La lanière de cuire me brûle la peau, il sert trop fort, je peine tellement à attraper un filet d'air. La pression me monte à la tête et des larmes me montent aux yeux. J'essaye de lui attraper les mains pour qu'il arrête de serrer, pour qu'il me lâche, pour qu'il me laisse tranquille.
Pour qu'il arrête de me blesser.

Mes mouvements sont affaiblis, je n'ai sûrement même plus la force de tenir un stylo dans la main. Je ne veux pas mourir maintenant. J'ai encore tellement de choses à faire, à accomplir. Je ne peux pas infliger ce supplice à ma famille. A mon enfant. Il a besoin de moi, je ne peux pas l'abandonner. C'est beaucoup trop tôt pour moi.
Mes enquêtes en cours ne vont pas se résoudre toutes seules, je dois tous les faire tomber, je dois les faire payer pour leur crime. Comme l'enquêtrice que je suis. Ma vie n'a pas encore été accomplie à son complet.
Je vois tous les événements marquants de ma misérable vie repasser devant mes yeux. Et Shinji, Shinji est dans presque tous plus qu'Atsu, que j'aime pourtant. Il est toujours là. Il a toujours été là alors pourquoi? Pourquoi tout ceci arrive? Il n'a pas le droit de ma faire, il n'a pas le droit de me prendre ce que j'ai de plus cher, un homme qui a tant était présent dans ma vie n'a pas le droit de tuer comme ça. Pas moi. Pas moi.


Pourquoi? Pourquoi me suis-je retenue de lui tirer en plein dans le crâne? Pourquoi me suis-je laissé tenté par son jeu stupide? Pourquoi n'ai-je pas étais plus intelligente sur ce coup? Je savais trop bien que Shinji aurait un temps d'avance sur moi alors pourquoi n'ai-je pas anticipé ce temps d'avance? La pression de la lanière me provoque une douleur lancinante. Cela me ramène à chaque fois à la réalité. Celle qui me dis que je vais très bientôt m'éteindre pour rejoindre tout ceux qui sont morts pendant cette enquête.
Je ne veux pas mourir. Je ne veux tellement pas mourir maintenant. Je suis la pire des imbéciles pour penser que Shinji aurait de la pitié pour moi. 
J'y croyais tellement. Mais encore une fois, il me blesse. Sévèrement.


"S...Shi...n...ji...Ah..." Je laisse échapper alors que je veux reprendre ma respiration. 


Des larmes se mettent à couler, mais ce ne sont pas que du désespoir qu'elle laisse transparaître. Dans ces petites gouttes d'eaux salées se trouve aussi de la tristesse, de la détresse ultime envers Atsu mais aussi et surtout de la haine. De la haine envers celui qui est entrain de lui prendre ma vie.
Ma vie que je chérie tellement. Ma vie que je ne veux pas voir partir. Ou tout du moins en étant la seule souffrir.
Je sens son baiser sur mon front. Il a presque réussi à m'apaiser. Mais ma colère est devenue trop importante pour que je puisse le pardonner avec cette simple marque d'affection. 


"Merci pour tout. Merci infiniment." 


Je débloque. La pression sur mon cou se resserre d'un seul coup, c'est le maximum qu'il peut faire. Je veux m'exprimer une dernière fois envers lui. Une toute dernière démonstration de mes sentiments. Alors que je suis entrain de rendre l'âme, je lève mon bras vers lui et...


Je poste ma main devant les lèvres de Sora pour que tout le monde croit à un baiser. A dire vrai, même si je suis encore dans la peau d'Erika et que ce geste m'est juste instinctif, la Gabrielle en moi ne peux pas décemment embrasser cet homme pour de vrai. Cette partie du scénario, je viens de l'inventer. Car c'est ce qu'Erika ferait. Cependant, nos lèvres sont extrêmement proches et se frôles même. Pendant l'espace d'une seule seconde, c'est le regard de Gabrielle qui refait surface dans mes rétines. 

Je laisse retomber mon bras lourdement sur le sol et avec le peu de force qui me reste, je souris méchamment à Shinji. Comme je ne l'ai jamais fais auparavant avec lui. Mon dernier mot sera à son intention. J'ouvre péniblement les lèvres alors que je me sens partir loin.


"S..So..u..ff..re..."


Comme happée par une douce et chaude lumière, je ferme les yeux comme pour me diriger vers un long repos. Un repos douloureux. Il fait noir.


Je respire très lentement pour ne pas que ma cage thoracique monte et descende trop, je laisse mon corps inerte pendant de longues secondes avant d'ouvrir les yeux.

"Sora." Dis-je en retirant la lanière autour de mon cou. "Tu essayes vraiment de me tuer en fait!" Je rajoute sur un ton faussement outré.

"Gabrielle!" 

Je me hérisse en entendant une voix féminine me sortir de mon rôle complètement. Yumi se jette sur moi, heureuse comme jamais après notre performance. Mon regard confus se pose sur toutes les personnes présentes. Qu'est-ce que...

"Depuis quand..."


"Je le savais! Tu es ma Erika, tu es la seule personne qui pouvait jouer Erika!" Dit-elle en collant sa joue contre la mienne. "Tu étais parfaite!" 


Elle se relève rapidement et prend Sora par les épaules.

"Et toi. Toi si tu doutes encore une fois de tes talents d'acteurs je te jure que je te fais manger mon script! Tu étais plus que parfait Sora!" 


Yumi a l'air complètement euphorique et les "spectateurs" se joignent à elle dans sa hola. Mais moi, je suis toujours abasourdie. Ils sont là depuis quand? Depuis quand? Comment? Est-ce qu'ils ont vu... 
Mes yeux s'ouvrent grand et je cache quelques secondes mon visage dans mes mains. Je suis morte de honte.
Je me racle la gorge pour reprendre de la contenance et je me relève.

"Eh bah... C'est toute une histoire hein?" Dis-je en m'adressant à tous le monde.

Je suis heureuse d'avoir trouvé un film qui fasse autant vibrer mes émotions.
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Sora Hajime
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MessageSujet: Re: Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée. - Page 2 EmptyLun 24 Juil - 2:00

Leurs lèvres se frôlent, s’embrassent. Un baiser. Une malédiction. Un adieu.
Il l’aime. Il l’aime, mais il la hait aussi. Parce qu’elle est belle, parce qu’elle brille, elle rayonne. Parce qu’elle joue. Parce qu’elle cherche. Parce qu’elle est authentique et vraie, et qu’elle refuse d’emprunter les raccourcis que la ruse propose au prix des valeurs. Parce qu’elle est différente, elle est libre. Plus que lui malgré toutes ses valeurs qui l’enchaines et toutes ces règles qui lui pèsent. Plus que personne. Même là, inerte, mourante, elle était libre.
C’est pour ça qu’il la hait. C’est pour ça qu’il l’aime.
Parce qu’elle n’a besoin de personne. Pas d’Atsu.
Pas même de lui.

Et il lui en voulait pour ça. Il la détestait de pouvoir vivre, sourire, exister dans un monde où il était absent, alors qu’elle était la seule et unique personne que l’avocat n’ait jamais considéré que comme étant utile, inutile ou ennuyant. Dans le monde de Shinji, si ce dernier ne devait emmener qu’une seule chose en enfer avec lui, ça serait sans un instant d’hésitation la policière qu’il emmènerait avec lui.
Pour la première fois, il avait réellement vu ce qu’était une personne, et une vague pensée sur le fait que la totalité de l’espèce humaine n’ait pas forcément besoin de s’éteindre pour préserver la planète de plus de stupidité l’avait effleuré. C’est dans cette unique femme à ses yeux qu’il avait vu pour la première fois ce qu’il y avait d’humain dans l’homme, lui qui ne voyait que la bestiale décadence de l’humanité. C’est avec elle aussi qu’il avait faillit devenir humain.

Mais il n’en était pas devenu un. Il n’en avait jamais été. C’était son fardeau, sa malédiction. Un être froid, sans cœur, et bien trop intelligent, il n’était au fond rien d’autre qu’un démon. Démon rieur, malin. Démon que tout ennuie et qui ne cherche dans cette masse d’humain pathétique que la cible de sa prochaine facétie.
Jusqu’à ce qu’il tombe amoureux. Et c’est à ce moment que le démon devient méchant. Parce qu’il est obsédé. Parce qu’il change, et que ça l’effraie. Parce que sa nature même se modifie et le transforme en quelque chose de faible et de risible, et qu’il le voit avec une clarté horrifiante. Alors il hait ce qu’il aime. Alors il aime ce qu’il hait. Et il hait ce qu’il est.

"S..So..u..ff..re..."

Une expression amusée étira ses lèvres en réponse au sourire méchant d’Erika. Elle n’était pas la première à le lui souhaiter. Elle espérait le maudire ? Pour un être comme lui, ça ne serait rien de plus qu’une bénédiction.
Peut être allait-elle oublier en passant les portes du paradis, mais de son côté, elle resterait gravée en lui jusqu’à ce que les derniers pans de son âme ne soit plus qu’une poignée de cendre éparpillées dans les limbes perdues et labyrinthiques.


Alors qu’elle ferma les yeux, laissant échapper son dernier soupir, l’avocat déposa doucement le corps de la jeune femme sur le sol. Dans une suite de geste doux, comme si il ne venait pas de lui ôter la vie avec le lacet de cuir qui marquait encore son cou, il réajusta ses vêtements et ses cheveux autour de sa tête. Avant de se lever, il se recueillit même une poignée de secondes, les paupières closes, au chevet de la policière.
Il s’éloigna de quelques pas avant de sortir de poche le badge de police de la jeune femme.


« Je n’avais pas prévu de l’emporter avec moi, mais je vais considérer ceci comme un souvenir. »Murmura-t-il, un indéchiffrable sourire aux lèvres avant de disparaître dans l’ombre.



« Et Coupez ! »
La voix de leur réalisateur parvint comme dans un mirage à l’esprit embrumé de Sora. Il cligna plusieurs fois des yeux, tentant de revenir sur terre, et surtout de faire sortir de lui le fameux Shinji dans la peau duquel il s’était glissé plusieurs douzaines de minutes durant, ou peut être plus, ou peut être moins ? A vrai dire, le jeune homme avait parfaitement perdu la motion du temps durant sa séance de jeu. Il poussa un soupir de soulagement, adressant néanmoins un regard surprit à Testu qui était venu à sa rencontre alors qu’il revenait près de Gabrielle, lui tendant une main pour se révéler, s’excusant de sa remarque moqueuse par un sourire faussement innocent. N’étaient ils pas censés que répéter ? Quand diables toute l’équipe s’était elle installée ? Il n’eut guère le temps de glisser un « Je n’oserais guère » mi moqueur, mi faussement choquée à la jolie comédienne, que cette dernière reçue Yumi dans ses bras.

Cette dernière, ainsi que le reste de l’équipe ne taris pas de compliment sur les deux acteurs, et si l’occidentale n’avait pas l’air tout à fait à son aise : Sora quant à lui n’avait qu’une seule idée en tête, trouver la première fenêtre possible, et s’enfuir !

« Alors, demanda Testu à son ami, stoppant sa tentative de fuite en passant son bras autour de ses épaules, un sourire mi moqueur mi paternel aux lèvres qu’est-ce que ça fait d’embrasser une belle comédienne aux yeux verts ? »
Sora se senti rougir, autant à cause de la question qu’à cause du souvenir des lèvres de la jeune femme si proche des siennes, séparées uniquement par les doigts de Gabrielle.

« On ne s’est pas embrassé.Marmonna-t-il avec l’impression d’être un gosse de primaire. Avant de murmurer, pour lui même, avec quelque part au fond de la voix, une once de regret.Presque… »


Si ces mots arrivèrent aux oreilles de son ami ? Il ne le sut jamais, car la conversation repris entre le groupe, et les deux compères ne purent continuer leur messe basse.

Tu l’as dit ! Déclara l’un des responsables de caméra, qui adorait les histoire de Yumi, et qui se portait toujours volontaire pour ses projets, les histoires de Gabyney sont toujours d’une complexité passionnante ! Elle a un instinct d’écrivain surpassant tout le reste, et ..
-Tout à fait !
L’interrompit Sora en voyant la moue gênée qui commençait à se dessiner sur le visage de Yumi face à l’avalanche de compliment du caméraman. Cependant, ce fut avec sincérité qu’il se tourna vers elle pour continuer :J’avoue que j’ai eu quelques doutes quand tu m’a demandé de faire Shinji, j’pensais pas être capable de le jouer. Mais t’as eu raison de nous faire commencer par cette partie, maintenant, je me sens vraiment capable de jouer ce personnage ! »

Et c’était vrai ! À présent, le jeune homme avait l’impression de parfaitement comprendre les pensées et les sentiments de cet homme, un peut trop peut être songea-t-il en glissant un regard en direction d’Erika, ou plutôt de Gabrielle.
La petite équipe parla plusieurs minutes avant de Nana n’arrive, cette dernière avait bien entendu assisté à la scène : quoi qu’elle en dise, elle adorait sincèrement le personnage de la policière, et sa mort l’avait plus touchée qu’elle ne voulait bien l’admettre, si bien qu’elle s’était prétexté un travail urgent pour pouvoir s’éclipser et sécher tranquillement ses larmes. Et alors qu’elle s’apprêtait à terminer son travail, une idée lui revint en tête : Sora ! Si en tant qu’amie, elle adorait l’acrobate homme, en tant que costumière il était son pire cauchemar !
Adressant un signe à ses amis, un sourire en prime à l’adresse de Gabrielle en guise de félicitation, et un regard noir pour Sora qui stoppa immédiatement ses gesticulations habituelles et tenta un sourire innocent.
« Sora, va te changer avant de déchirer ton costume ! » déclara cette dernière en l’attrapant par le bras pour le tirer vers l’espace des loges qui avait été aménagés au début de la journée.
Ses protestations n’eurent guère d’autre effet que de tirer à Testu un sourire compatissant. Les iris sombres du jeune homme cherchèrent brièvement un éclat émeraude avant de disparaître derrière un rideau.
Mais tous comme leurs lèvres, leurs regards ne firent que se frôler.
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Il était un film... Une policière et un dealer. Il était une vie... L'étranger et l’emprisonnée.

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